Une victoire trois matches à zéro. Énoncé comme cela, le résultat du 8e de finale entre la France et la Pologne au Championnat du monde par équipes organisé à Busan (Corée du Sud) pourrait laisser imaginer une promenade de santé des Bleus. Ce qui n’a pas du tout été le cas. En raison déjà du mode diesel activé par les Français qui, de Félix Lebrun en ouverture à Simon Gauzy à la conclusion, en passant par Alexis Lebrun entre-deux, ont tous perdu le premier set. Une mauvaise habitude qu’il conviendra de perdre très rapidement pour ne pas déchanter jeudi en quarts de finale face au Portugal de Marcos Freitas, le 19e mondial autrement plus expérimenté et dangereux que les Polonais.

Ainsi, premier en action, Félix Lebrun a laissé Milosz Redzimski faire la course en tête pour remporter le premier set (10-12). Heureusement, derrière, le 6e mondial prenait résolument la direction des opérations dans ce duel très juvénile puisqu’il opposait deux pongistes âgés de seulement 17 ans. Mais si la maturité du français impressionne déjà toute la planète du ping, celle du Polonais demeure encore à établir. Sans trembler, Félix Lebrun remportait les trois manches suivantes sans coup férir (11-6, 11-2, 11-7). Un simple avertissement sans frais. Pour Alexis Lebrun, la donne était pendant longtemps similaire avec la perte du premier set (13-15), avant le gain, serein, des deux manches suivantes (11-6, 11-5). Sauf qu’au lieu de conclure en quatre sets comme son petit frère, l’aîné des Lebrun avait le tort de laisser Jakub Dyjas, seulement 110e mondial, revenir à hauteur (10-12) et l’embarquer dans une périlleuse dernière manche…

Nettement en tête dans celle-ci (9-3), Alexis Lebrun se faisait quand même une ultime frayeur en voyant le Polonais revenir à une longueur (9-8), avant d’en finir deux points plus tard (11-8). Nouvel avertissement sans frais. Il restait alors à Simon Gauzy, 30e mondial, à se défaire d’un joueur qu’il côtoie quotidiennement au sein du club allemand où il évolue. Le genre de rencontre jamais simple à aborder. Et Samuel Kulczycki allait se charger de faire trembler le Français quand il menait 11-7, puis 10-7 et trois balles de deux manches à rien. Mais Gauzy avait alors suffisamment de résilience pour ne pas lâcher, écarter quatre balles de set et recoller à une manche partout (13-11). La suite s’avérait toujours serrée mais le Français parvenait à prendre l’ascendant (11-8, 12-10) pour plier l’affaire et valider la qualification des siens en quarts de finale.