Ce jeudi, l’ex-basketteur a contesté devant le tribunal administratif de Grenoble l’éviction de sa société Infinity Nine Mountain (INM) du marché pour la gestion du domaine skiable des Gets, dans les Alpes, sur décision de cette commune de Haute-Savoie. La candidature portée par l’ancienne star de l’équipe de France de basket reconvertie dans les affaires était en concurrence avec celle de la Sagets, exploitant historique des remontées mécaniques et dont la commune des Gets est actionnaire majoritaire. En plus du domaine skiable, la Sagets gère un golf et son restaurant, des tennis, une patinoire, un espace de loisirs ou encore le poney-club de cette station située entre Genève et Annecy, entre 1172 et 2002 mètres d’altitude.
Le quadruple champion NBA et son groupe qui se décrit comme centré sur «le sport, l’éducation et l’art de vivre» ont déjà racheté en 2019 la société des remontées mécaniques de Villard-de-Lans et Corrençon (SELV), une autre station familiale de moyenne montagne des Alpes. Le groupe veut y développer un énorme programme de complexe hôtelier pour un investissement évalué à 96 millions d’euros, très critiqué par des riverains.
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Pour les Gets, la procédure de nouvelle délégation de service public (DSP), lancée en mai 2023, a finalement été annulée par la commune qui l’a déclarée «sans suite» dans une délibération municipale, alors que les offres avaient déjà été dépouillées. Le conseil municipal avait autorisé neuf jours plus tard le maire à négocier la future gestion de cette DSP avec les communes voisines, avec une procédure ne nécessitant pas de mise en concurrence. Le maire avait mis en avant la nécessité pour la commune de «redéfinir son besoin» et «d’opter pour un retour en régie des services» avec un système mutualisé du fait «des très fortes incertitudes pesant sur les activités touristiques». «Nous avons la conviction qu’on est face à un détournement de procédure, qui n’aurait pour objet que d’évincer la candidature d’INM dans le cadre de la gestion des remontées mécaniques», a asséné Marie Jamet, l’avocate de la société de Tony Parker, en demandant la suspension en urgence de la décision municipale.
Le tribunal administratif doit se prononcer «dans les plus brefs délais» sur le référé. Le conseil de Tony Parker, Didier Domat, a précisé à l’AFP se garder le droit de lancer une procédure au pénal. Le groupe de Tony Parker comprend notamment deux équipes de basket – ASVEL Villeurbanne et Lyon Asvel féminin -, un centre de formation tourné vers les sports, un haras en Normandie, une écurie de chevaux de course, une agence média dédiée à l’animation et à la production et un domaine viticole dans les Côtes-Du-Rhône.