Après la palme d’or, avant les Oscars, le triomphe au César. On n’arrête plus Justine Triet. La cinéaste d’«Anatomie d’une chute» est devenue vendredi soir à 45 ans la deuxième femme de l’histoire à décrocher le César de la meilleure réalisation. Et elle réalise un doublé en emportant le prix du meilleur film. À la fin de la cérémonie, Justine Triet a dédié sa vicroire à «toutes les femmes», dont «celles qu’on a blessées», discret hommage à Judith Godrèche qui l’avait précédée sur scène.

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Anatomie d’une chute, réalisé par Justine Triet, remporte le César du meilleur film et devient ainsi la production la plus récompensée ce soir. Sorti en salles le 23 août 2023, le quatrième long métrage de la réalisatrice Justine Triet au 1,5 million d’entrées raconte l’histoire d’un drame familiale. À la suite du décès de Samuel, tombé du balcon du chalet dans des conditions douteuses, sa femme Sandra se retrouve sur le banc des accusés. Son fils aveugle Daniel sera présent lors du procès de sa mère, qui se transformera en véritable dissection du couple.

Anatomie d’une chute l’a emporté face à :

Sandra Hüller remporte le César de la meilleure actrice pour son rôle dans Anatomie d’une chute. L’actrice de 45 ans, qui joue une femme accusée du meurtre de son mari dans le long-métrage, est également sélectionnée aux Oscars dans la catégorie «meilleure actrice» pour son interprétation dans le film de Justine Triet.

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Arieh Worthalter remporte le César du meilleur acteur pour son interprétation dans Le Procès Goldman, réalisé par Cédric Kahn. Arieh Worthalter est récompensé pour avoir joué Pierre Goldman, militant d’extrême gauche, condamné en première instance à la réclusion criminelle. En avril 1976, débute son deuxième procès. Goldman, qui devient en quelques semaines l’icône de la gauche intellectuelle, clame son innocence dans un tribunal qui prend des allures d’arène.

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Justine Triet remporte le César de la meilleure réalisation pour son huitième film Anatomie d’une chute et devient ainsi la deuxième femme à recevoir ce titre en 49 ans. La cinéaste de 45 ans a notamment gagné, pour ce long-métrage, la palme d’or 2023 à Cannes.

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Laurent Sénéchal remporte le César du meilleur montage pour Anatomie d’une chute.

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David Cailley remporte le César de la meilleure photo pour Le Règne animal.

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Simple comme Sylvain réalisé par Monia Chokri remporte le César du meilleur film étranger. Le long-métrage québécois retrace l’histoire de Sophia, une professeur à l’université qui mène une vie confortable mais peu excitante avec Xavier. Son destin est bouleversé lorsqu’elle croise la route de Sylvain, un ouvrier engagé pour rénover leur maison d’été.

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Les Filles d’Olfa réalisé par Kaouther Ben Hania remporte le César du meilleur film documentaire. Le long-métrage retrace l’histoire d’une mère tunisienne dont deux de ses quatre filles disparaissent soudainement.

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La Mécanique des fluides réalisé par Gala Hernández López remporte le César du meilleur court-métrage documentaire. Ce documentaire retrace l’histoire derrière la lettre de suicide intitulée L’Amérique est responsable de ma mort publiée sur Reddit en 2018 par l’incel Anathematic Anarchist.

La Mécanique des fluides l’a emporté face à :

Justine Triet et Arthur Harari remportent le César du meilleur scénario original pour Anatomie d’une chute. Il s’agit de la deuxième collaboration du duo, qui a déjà travaillé sur Sibyl en 2019. Anatomie d’une chute a notamment reçu le Golden Globe du meilleur scénario.

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L’Italien Andrea Laszlo De Simone remporte le César de la meilleure musique originale pour Le Règne animal.

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Swann Arlaud remporte le César du meilleur acteur dans un second rôle pour son interprétation dans Anatomie d’une chute de Justine Triet. Dans le long-métrage, son personnage joue un rôle clé dans l’intrigue puisqu’il est l’avocat de Sandra, accusée du meurtre de son mari. Il s’agit du deuxième César de l’acteur de 42 ans, après celui du meilleur acteur en 2018 pour son rôle dans Petit Paysan.

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Cyrille Bonjean, Bruno Sommier et Jean-Louis Autret remportent le César des meilleurs effets visuels pour Le Règne animal de Thomas Cailley. Le long-métrage met en scène une relation père-fils dans un monde où les humains mutent en animaux.

Cyrille Bonjean, Bruno Sommier, Jean-Louis Autret l’ont emporté face à :

L’Attente réalisé par Alice Douard remporte le César du meilleur court-métrage de fiction. Le film retrace l’histoire de Céline qui attend à la maternité l’arrivée de son premier enfant, ainsi que Jeanne, sa compagne, qui va quant à elle le mettre au monde.

L’Attente l’a emporté face à :

Raphaël Quenard remporte le césar de la meilleure révélation masculine pour son rôle dans Chien de la casse, le premier long métrage de Jean-Baptiste Durand. L’acteur de 32 ans est également sélectionné dans la catégorie meilleur acteur pour son rôle dans Yannick.

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Ella Rumpf remporte le César de la meilleure révélation féminine pour son interprétation dans Le Théorème de Marguerite, un film d’Anna Novion qui retrace le parcours d’une brillante élève de mathématiques dont l’avenir semble tout tracé…Jusqu’au jour où une erreur de calcul vient bouleverser tous ses plans. L’actrice de 29 ans Ella Rumpf a notamment été révélée dans Grave de Julia Ducournau.

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Linda veut du poulet ! réalisé par Chiara Malta et Sébastien Laudenbach remporte le César du meilleur film d’animation. Dans ce long-métrage, Linda exige de sa mère, qui l’a punie injustement suite à un malentendu, de lui préparer un poulet aux poivrons, le plat que son père lui cuisinait petite. Paulette accepte alors, avant de se rendre compte que le lendemain est un jour de grève générale… La chasse au poulet s’avère plus compliquée que jamais.

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Été 96, réalisé par Mathilde Bédouet, remporte le César du meilleur film de court-métrage d’animation. Ce film retrace les aventures d’une famille et de leurs amis, qui lors d’un banal déjeuner, se retrouvent piégés par la marée. Le petit garçon Paul, alors coincé entre le monde des adultes et des enfants, prend conscience de son individualité.

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Chien de la casse réalisé par Jean-Baptiste Durand remporte le César du meilleur premier film. La comédie dramatique met en scène Dog et Mirales, deux amis d’enfances vivant dans un petit village de l’Hérault. Pendant que Dog tue le temps à jouer à la Playstation, Mirales deal des barrettes de cannabis. Mais leur amitié sera mise en péril à l’arrivée d’une jeune fille dans le village.

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Fabrice Osinski, Raphaël Sohier, Matthieu Fichet et Niels Barletta remportent le César du meilleur son pour Le Règne animal.

Fabrice Osinski, Raphaël Sohier, Matthieu Fichet et Niels Barletta l’ont emporté face à :

Stéphane Taillasson remporte le César des meilleurs décors pour Les Trois Mousquetaires (Partie 1 : D’Artagnan / Partie 2 : Milady).

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Ariane Daurat remporte le César des meilleurs costumes pour le film Le Règne animal. Elle a notamment réalisé les costumes du long-métrage de Thomas Cailley Les Combattants.

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Valérie Donzelli et Audrey Diwan remportent le César de la meilleure adaptation pour le film L’Amour et les Forêts, un long-métrage adapté du romain éponyme d’Éric Reinhardt qui met en scène l’emprise d’un pervers narcissique dans une relation amoureuse.

Valérie Donzelli et Audrey Diwan l’ont emporté face à :

Adèle Exarchopoulos remporte le César de la meilleure actrice dans un second rôle pour son interprétation dans Je verrai toujours vos visages, dix ans après avoir été lauréate du César de la meilleure révélation féminine pour son rôle dans La Vie d’Adèle.

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