«Le football continue à me faire vivre» a déclaré mardi à la veille de la finale de la Ligue des nations l’attaquante espagnole Jenni Hermoso, six mois après avoir été embrassée de force par l’ex-président de la Fédération espagnole de foot Luis Rubiales.

«J’ai la chance de revenir jouer une autre finale après six très longs mois, et aujourd’hui je profite du football, d’être en compétition avec l’Espagne pour gagner un autre tournoi» a affirmé la championne du monde 2023, devenue un symbole de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles dans le sport à la suite de ce geste qui a provoqué une vague d’indignation mondiale.

Depuis sa dernière conférence de presse, juste avant la demi-finale de la Coupe du monde, «il s’est passé beaucoup de choses», a-t-elle rappelé.

Luis Rubiales, inculpé pour «agression sexuelle» et «coercition» en Espagne, a été suspendu trois ans par la Fifa et interdit d’approcher la joueuse.

Et les championnes du monde ont obtenu des changements importants au sein de leur fédération, notamment le départ de leur sélectionneur Jorge Vilda, jugé proche de Rubiales et des changements structurels.

Cette finale contre la France mercredi (19H00), synonyme pour les Espagnoles de qualification pour le tournoi olympique de Paris, est aussi une opportunité de décrocher un deuxième titre en l’espace de quelques mois, pour laisser derrière elles un épisode douloureux.

«Si nous gagnons demain, l’Espagne sera entrée dans l’histoire une fois de plus. Cela signifiera que les joueuses espagnoles continuent d’avancer en se projetant vers l’avenir», a expliqué Jenni Hermoso.

«Pour moi, c’est très important de jouer une autre finale. Je me sens bien, le football continue à me faire vivre, je veux continuer à profiter des matches avec mon équipe nationale et avec mon équipe des Tigres, et je continue à profiter de ce sport», a assuré la N.10.

«Le processus a été difficile, il a fallu faire comprendre beaucoup de choses» a-t-elle ajouté, estimant désormais que la Roja a l’occasion demain d’écrire l’histoire comme «une équipe qui se sent championne dans tous les sens du terme».