On ne l’avait pas vu sur un plateau de télévision depuis trois ans. De retour sur les planches, Richard Berry a accepté l’invitation de Bruce Toussaint, mardi 27 février, pour faire la promotion de sa nouvelle pièce de théâtre intitulée L’Audience est ouverte. Le comédien est resté en marge des projecteurs depuis que sa fille, Coline, l’a accusé d’inceste. Une enquête a été ouverte et classée sans suite en 2022 pour prescription. L’ex-compagne de l’acteur, la chanteuse Jeane Manson, également accusé par Coline Berry d’agressions sexuelles, a porté plainte pour diffamation et a remporté son procès à deux reprises, une fois en instance et une fois en appel. La Cour de cassation a finalement annulé la condamnation de Coline Berry-Rojtman. De son côté, Richard Berry n’a jamais porté plainte contre sa fille.

«Je ne souhaite pas alimenter cette chronique médiatique, parce que ces accusations sont fausses», prévient le comédien sur le plateau de Bonjour! La Matinale TF1. «Ce conflit avec ma fille a été un des moments les plus douloureux de ma vie d’homme et de père», explique-t-il. «Aujourd’hui [clamer mon innocence] n’est pas audible. Le mouvement est tellement fort que quoi qu’on dise, ça va se retourner contre moi (…) Moi, je fais confiance à la justice», affirme celui qui met en voix, sur scène, les grandes plaidoiries qui ont marqué l’histoire de la justice française. Il explique ne pas avoir revu sa fille depuis qu’elle l’a attaqué en justice. «C’est quelque chose de très choquant, de très douloureux», confie-t-il.

Lorsqu’on lui demande s’il n’a jamais eu peur de retrouver le regard du public à la suite de cette affaire judiciaire, le comédien répond qu’il ne voit pas pourquoi il arrêterait son métier: «Et comment se défendre d’un crime qu’on n’a pas commis ? Je n’ai pas cessé de jouer et le public est au rendez-vous, à Paris ou en tournée. Le public a compris qu’il y avait deux poids, deux mesures», estime Richard Berry. Bien qu’affecté par ces accusations qu’il juge mensongères, l’acteur de 73 ans se montre en revanche encourageant vis-à-vis du mouvement de libération de la parole des femmes agressées dans le cinéma, incarné depuis le début du mois de février par Judith Godrèche, dont il salue le courage. Il rappelle qu’il a également deux autres filles : «Ces mots-là les protègent», dit-il dans un sourire.