Cet été, à l’occasion des Jeux Olympique, 4 milliards de téléspectateurs auront les yeux rivés sur Paris. Choose Paris Region, agence d’attractivité internationale de l’Ile-de-France, entend bien profiter de ce «coup de projecteur énorme» pour attirer tant des touristes que des investisseurs étrangers. En 2023, l’Ile-de-France a accueilli 47,5 millions de touristes ( 8% par rapport à 2022) qui ont généré 21,7 milliards d’euros de recettes ( 11%). Si le nombre de touristes n’atteint pas le niveau historique de 2019, avant pandémie (-6%), les recettes s’en approchent (-1%). Concernant les investissements étrangers, qui sont aussi dans le périmètre de Choose Paris Région, 410 investissements internationaux ont créé 11.212 emplois directs en 2023 et l’Ile-de-France reste «la région la plus attractive d’Europe», selon Alexandra Dublanche, présidente de l’agence.

En 2024, les Jeux olympiques (26 juillet-11 août) et paralympiques (28 août-8 septembre) sont «un coup de projecteur énorme», estime Alexandra Dublanche qui souligne que quinze millions de visiteurs sont attendus dont 13 millions de Français. «Pour la Coupe du monde de rugby, on s’attendait à 400.000 visiteurs, on en a eu 600.000, et on avait estimé les retombées économiques à 1 milliard d’euros et on a eu 1,5 milliard d’euros. On espère le même effet pour les Jeux olympiques», explique-t-elle à l’AFP. «Quand on voit que (la série télévisée) Emily in Paris nous amène des milliers de touristes, les JO avec les images absolument magnifiques qu’il va y avoir et 4 milliards de téléspectateurs», devraient drainer aussi de nouveaux touristes dans les mois, voire les années à venir, anticipe-t-elle.

Mais Choose Paris Region ne compte pas attirer que des touristes, elle entend profiter de la compétition pour séduire de nouveaux investisseurs étrangers, comme elle l’a fait lors de la Coupe du monde de rugby. La présidente assure qu’une «centaine de projets d’investissements internationaux sont liés aux Jeux olympiques» (taxi volant, bateaux décarbonés, drones…). «Le Japon et l’Inde ont encore une vision très culturelle, patrimoniale de l’Ile-de-France, ils n’ont pas en tête qu’on est bien positionné sur le quantique, l’intelligence artificielle, etc, et que nous sommes aussi une terre industrielle. C’est l’occasion de le montrer», pense-t-elle.

Les Etats-Unis restent le premier investisseur étranger de la région (1/4 des projets d’implantations) mais «de nouveaux pays s’intéressent à l’Ile-de-France», comme l’Australie et l’Inde qui, depuis le Brexit, s’interrogent sur une implantation en Union européenne.