Désormais devenu le deuxième fournisseur d’internationaux pour le XV de France, l’Union Bordeaux-Bègles découvre les joies des fameux «doublons» sans ses meilleurs éléments. Sans sa fameuse ligne de trois-quarts de «Galactiques» (Lucu, Jalibert, Penaud, Bielle-Biarrey, Moefana), le club girondin souffre. Le week-end dernier, il s’est lourdement incliné sur la pelouse de Castres (41-12), concédant un quatrième revers en cinq matches toutes compétitions confondues, après une belle série de huit succès. Après un début de saison tonitruant aux premières places du classement, l’équipe désormais entraînée par Yannick Bru est retombée à la 4e place à neuf longueurs des coleaders que sont les Stades Français et Toulousain.
La confiance en a pris un coup. Ce que concède volontiers l’ouvreur Matéo Garcia : «On n’est pas forcément en confiance. On commet trop de fautes techniques. Ce résultat fait mal à la tête. Il faut retrouver le chemin de la victoire et se rassurer.» Faux pas interdit à Chaban-Delmas, samedi soir (21h05), à l’occasion de la venue du Racing 92, encore plus mal en point.
Dynamique : 4e, 1 victoire en 5 matches TCC
La méthode Lancaster dans le dur. Arrivé cette saison à la tête des Ciel et Blanc, le manager anglais avait rapidement réussi à mettre un jeu efficace en place, et les résultats avaient suivi. Depuis la Champions Cup est passée par là et la machine s’est totalement grippée. Le club des Hauts-de-Seine a réussi, petit miracle, à décrocher son billet pour les 8es de finale avec une seule petite victoire après trois défaites. Depuis début décembre, la dynamique est catastrophique avec seulement trois succès en douze matches. Indigne d’un prétendant au titre déclaré. La claque reçue, le week-end dernier à l’Arena, contre le Stade Français dans le derby a plongé le Racing en plein doute.
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Entre absences des internationaux et cascade de blessures, Stuart Lancaster est en position inconfortable : «Comme la semaine dernière, il nous manque pas mal de joueurs sur des postes clés. C’est assez inédit pour moi de perdre quatre demis de mêlée et d’avoir Max Spring (habituel arrière) qui joue à ce poste. Pareil en deuxième ligne où il nous manque Chouzenoux, Sanconnie, Rowlands et Woki, quatre joueurs de niveau international. Ça impacte la cohésion de l’équipe.» Le déplacement à Bordeaux s’annonce, une fois de plus, des plus compliqués…
Dynamique : 6e, 3 victoires en 12 matches TCC
Un jour oui, plusieurs jours non. Le Rugby Club Toulonnais brille cette saison par son inconstance et enchaîne les revers depuis début décembre. La grogne des supporters varois ne se calme pas. Le manager Pierre Mignoni a beau répéter, semaine après semaine, qu’il a besoin de temps, que les choses vont dans le bon sens. Sauf que les résultats ne suivent pas et que les contenus rendus par le RCT inquiètent. Le week-end dernier à Pau, Toulon a concédé une troisième défaite d’affilée en championnat.
Cette fois, le technicien toulonnais a confié, dans les travées du Hameau, que son équipe est dans le dur. «C’est un sport de combat où il faut dominer l’adversaire, surtout sous ce temps. C’est un constat d’impuissance , il faut le reconnaître, confie Mignoni. Dès qu’on est rentré en zone de marque on a été sanctionnés et inefficaces. On n’a pas réussi à les dominer physiquement, pour les marquer et franchir cette ligne. Les mecs sont abattus. C’est compliqué, on traverse une période difficile.» La venue de Perpignan, ce samedi (17h), à Mayol doit servir de déclic si le RCT veut retrouver des couleurs.
Dynamique : 7e, 2 victoires en 11 matches TTC
Ronan O’Gara ne mâche jamais ses mots. Surtout quand il est en colère. Exigeant et perfectionniste à l’extrême, le technicien n’avait que peu apprécié la performance de son équipe, battue séchèrent à Lyon (28-17), lors de la 15e journée. Et d’asséner un brutal : «Cette semaine, les joueurs étaient plus concentrés sur les prix de l’immobilier sur l’île de Ré que sur le terrain d’entraînement. Ça dépend de ce que tu veux dans la vie : si tu veux être riche en appartements ou en maisons, ou riche avec des médailles.» Une saillie qui n’a pas eu l’effet escompté puisque le Stade Rochelais, balayé le week-end dernier à Perpignan (27-15), a concédé un troisième revers lors de ses quatre dernières sorties en Top 14.
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En cette saison post-Mondial, les doubles champions d’Europe en titre peinent à trouver de la régularité. À l’image de leur campagne en Champions Cup où ils ont chuté deux fois d’entrée avant de redresser la barre, mais en étant désormais condamnés à l’exploit en 8es de finale : devenir la première équipe à aller s’imposer en Afrique du Sud dans la compétition, en l’occurrence chez les Stormers du Cap. D’ici là, les Maritimes vont devoir redresser la barre. «Il faut faire profil bas, ne pas lâcher et continuer de travailler, rester froid dans la tête, avance l’entraîneur adjoint Rémy Tales. C’est une passe compliquée. Il faut faire preuve d’humilité et de solidarité. On est confronté à la réalité d’un championnat post-Coupe du monde qui est dur.»
Dynamique : 9e, 1 victoire en 4 matches de Top 14