Le poste préoccupe le staff du XV de France. Qui a demandé à Uini Atonio de repousser sa retraite internationale. Derrière le pilier droit du Stade Rochelais, il n’y a pas pléthore de candidats. Mohamed Haouas s’est mis hors-jeu avec ses démêlés judiciaires, le Lyonnais Damba Bamba peine à retrouver son niveau, le Toulousain Dorian Aldegheri peine à pleinement convaincre. Alors, en attendant que le Bayonnais Tevita Tatafu, qui impressionne à chacun de ses sorties en Top 14, soit sélectionnable (d’origine tongienne, il a rejoint l’Aviron, en novembre 2019, à l’âge de 17 ans, et le sera pour la tournée de novembre 2024), Galthié et ses adjoints ont rappelé le Rochelais Georges-Henri Colombe.
Si, à 25 ans, il ne compte aucune sélection, le massif pilier (1,93 m, 142 kg) a déjà participé à quelques entraînements des Bleus en 2020 et 2021. Sans convaincre William Servat de le lancer dans le grand bain. Pas assez mobile. Un reproche également fait par le staff du Stade Rochelais, club que l’ex-Racingman a rejoint durant l’été 2022. Reproche qui serait en passe d’être gommé. «Je travaille depuis un mois sur le physique, avec des séances supplémentaires, et je sens que ça paye. Les coachs attendaient plus de moi et j’ai tout de suite accepté pour être plus performant, pour moi et pour l’équipe. Je me sens beaucoup mieux. Je mets tout en place pour retrouver mon meilleur niveau.»
Y compris de se mettre à courir plutôt qu’à marcher entre deux phases de jeu sur le terrain ? «C’est une mauvaise habitude que j’ai, plutôt compliquée à changer. Mais j’y travaille…», assure Georges-Henri Colombe. Qui reconnaît n’avoir pas toujours donné son maximum depuis son arrivée chez les Maritimes, il y a un an et demi. «J’ai des performances en dents de scie. Du très bien et du beaucoup moins bien. Mais je veux être à mon meilleur niveau et jouer tous les matchs. C’est pour ça que je fais ces petites purges de préparation physique.»
Le résultat de ses efforts ne s’est pas fait beaucoup attendre. Jeudi, il a été convoqué pour préparer le déplacement au pays de Galles, le 10 mars à Cardiff. Et il savoure. «C’est un objectif pour tout joueur. Personnellement c’est un très bon signal. Ça peut constituer un déclic. Mais je préfère me concentrer avant tout sur le Stade Rochelais et le match de ce week-end que penser déjà à l’équipe de France. Être performant, faire le travail et pouvoir partir l’esprit tranquille. Pour potentiellement aller chercher plus haut, il faut d’abord à apporter à l’équipe chaque semaine.»
Une équipe dans le dur après deux défaites en championnat, à Lyon et, le week-end dernier, à Perpignan. «Deux défaites à zéro point, c’est dur à encaisser pour tout le monde. On sent un peu plus de pression. On s’est regroupé entre nous et on s’est dit les choses entre nous après la défaite à Perpignan. On est un groupe très soudé. C’est dur à digérer mais on s’est tous remis au travail cette semaine pour répondre présent face à Clermont. On sait que toutes les équipes viennent ici pour tenter de réussir un gros coup. On traverse une période compliquée. Mais on a à cœur de sortir une grosse performance, pour notre public et pour nous. On n’a pas vraiment d’autre choix, devant notre public, qu’un bon résultat.» Histoire de rejoindre Marcoussis avec le sourire lundi matin.