Le site de Donges, deuxième raffinerie de France, est «entièrement à l’arrêt depuis plus d’une semaine» pour «corrosion et des fuites», a annoncé vendredi un représentant de la CGT de cette raffinerie de TotalEnergies, située près de Saint-Nazaire. «Il s’agit d’un arrêt technique» imposé depuis le 20 février par la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal), a déclaré Fabien Privé Saint-Lanne, secrétaire général de la CGT au sein de la raffinerie.
«Actuellement, il y a des problèmes de corrosion et des fuites, un bouchage sur un four (…) mais aussi 32.000 mètres de tuyauterie à refaire» sur ce site SEVESO au seuil haut, a affirmé Fabien Privé Saint-Lanne. Les fuites ne représentent pas de risque environnemental pour l’environnement du site, a-t-il jugé, estimant que la raffinerie reprendra ses activités «dans un mois, à la fin mars».
La moitié des installations de la raffinerie était déjà à l’arrêt depuis mi-décembre, à la suite d’une mise en demeure de la préfecture de Loire-Atlantique qui enjoignait TotalEnergies «de respecter les dispositions (…) pour les tuyauteries». Contacté, un porte-parole de TotalEnergies a indiqué que l’arrêt était dû à des «activités de maintenance et d’entretien qui sont nécessaires».
«L’ensemble de ces actions représente actuellement des dépenses de l’ordre de 50 millions d’euros par an», a-t-il ajouté, disant avoir «mis en place des moyens très conséquents pour assurer la sécurité (des) installations» du site. Pour Fabien Privé Saint-Lanne, l’arrêt de la raffinerie est au contraire due à «une politique d’entretien et de maintenance à moindre coût». «Les salariés sont en sous-effectif et travaillent 12, parfois 16 heures d’affilée (…) ce qui est dangereux», a regretté le représentant syndical. Le géant français n’a pas versé de salaire depuis décembre à une vingtaine de salariés étrangers, dont neuf Ukrainiens, a également dénoncé la CGT dans un communiqué vendredi.
La plateforme de Donges, qui occupe une surface de près de 350 hectares et où travaillent 650 salariés, est la deuxième raffinerie de France, après celle de Normandie, selon le site de TotalEnergies. Elle a une capacité de traitement de 11 millions de tonnes de brut par an, pour une capacité de stockage de 2,2 millions m3 (pétrole brut et produits finis), d’après la même source.