En défiant Cédric Doumbé au PFL Paris, ce jeudi 7 mars, Baysangur Chamsoudinov a l’occasion d’exploser pour la première fois sur la scène internationale. À seulement 22 ans, « Baki » brûle les étapes au point d’être considéré comme l’un des plus gros talents français de la nouvelle génération. Voici 5 choses à savoir sur le combattant français chez les poids welters (-77kg).
Le MMA est un sport de combat, où excellent les combattants de certaines régions du monde. Les Brésiliens ont connu leur âge d’or à l’UFC, les lutteurs américains se maintiennent aux meilleurs rangs mondiaux. Depuis le début des années 2010, la Tchétchénie et le Daghestan. « Baki » fait partie du cru des combattants tchétchènes.
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Né en 2001 dans la région russe de Tchétchénie, plus précisément dans la ville de Ourous-Martan, sa famille déménage en Allemagne avant de s’établir définitivement à Haguenau (Bas-Rhin), proche de Strasbourg. Poussé par son père – un ancien militaire – dans la pratique sportive, « Baki » estime que les guerres de Tchétchénie ont forgé son style de combat. «Mon père m’a transmis cette maturité que je possède aujourd’hui. Il a vécu la guerre. Son expérience me permet d’éviter de faire des erreurs. Je fais tout ça pour le rendre fier », s’est-il confié sur le plateau de Clique.
Avant de s’imposer en MMA, Baysangur a fait ses classes au judo, sport d’appréhension – souvent décrié par les combattants – mais qui peut s’avérer utile une fois la cage fermée à clé. « Baki » a excellé dans cet art martial, au point de décrocher la ceinture noire à seulement 15 ans. « Baysangur Chamsoudinov est un très bon judoka avec un très bon esprit », écrivait en 2020 l’Alsace Nord Judo sur ses réseaux sociaux.
Tous les combattants de MMA ont un surnom. Ciryl Gane a choisi le patronyme français « Bon Gamin » tandis que Benoît Saint-Denis s’est internationalisé avec « God of War » (Dieu de la guerre en français). Pour Baysangur Chamsoudinov, l’inspiration est japonaise. « Les mangas représentent une petite partie de ma vie », a-t-il expliqué chez Clique. Un manga en particulier a marqué son enfance, au point d’en devenir la raison de son surnom : Baki le grappler.
Ce manga, dont une nouvelle version est disponible sur Netflix, raconte l’histoire d’un jeune combattant qui souhaite devenir « l’être le plus fort du monde ». Un parallèle rapidement établi par les entraîneurs du jeune Baysangur Chamsoudinov, devenu « Baki » pour le grand public.
Avant de signer au PFL pour son duel tant attendu face à Cédric Doumbe, « Baki » a roulé sur la catégorie des poids welters de la ligue française Ares. Chouchouté dans l’organisation gérée par Fernand Lopez, également coach de la MMA Factory où s’entraîne Baki, le combattant franco-tchétchène s’est imposé à sept reprises en quatre ans sans jamais connaître une seule défaite. Malgré son statut de ligue « mineure », l’Ares n’est pas non plus dénuée d’intérêts sportifs. « Baki » s’est, par exemple, imposé face au Mexicain Efrain Escudero, ancien combattant à l’UFC entre 2008 et 2016.
Après le départ au PFL d’Abdoul Abouraguimov, qui combat aussi en tête d’affiche, « Baki » avait l’occasion de prendre la ceinture de l’Ares en remportant son combat face à l’Allemand Felix Klinkhammer. Malheureusement, le jeune combattant a échoué à passer sous la barre des 77 kg le jour de la pesée, entraînant l’annulation du combat. L’Alsacien a ensuite signé au PFL, abandonnant la ceinture de l’Ares à d’autres combattants.
Les performances du Français ne sont pas passées inaperçues dans le microcosme des sports de combat. Les images de ses combats à l’Ares ont tapé dans l’œil d’un autre combattant tchétchène : la star de l’UFC Khamzat Chimaev. Avec « Borz », « Baki » a pu préparer ses derniers combats en façonnant sa lutte, domaine dans lequel le « Loup de Tchétchénie » excelle. « Je me suis entraîné avec eux pendant deux mois complets. Ça m’a permis d’apprendre beaucoup de choses sur la partie lutte en MMA mais aussi de tourner (s’entraîner, ndlr) avec le haut du panier », s’est confié le Français.
Annoncé dans un premier temps dans le coin du Français ce jeudi 7 mars, Khamzat Chimaev n’a pas officiellement confirmé.