Les RER métropolitains semblent sur de bons rails. Les projets «déjà avancés» devraient être labellisés par l’État d’ici fin 2024, préalable au versement des aides, a annoncé le ministre délégué aux Transports Patrice Vergriete ce mercredi 13 mars. Il prévoit par ailleurs une «conférence des financements» avec les collectivités d’ici juin.

Encadrés par une loi votée en décembre au Parlement, ces «services express régionaux métropolitains» (Serm) souhaités par Emmanuel Macron, équivalents des RER en Île-de-France, doivent concerner une dizaine de grandes métropoles françaises dans un délai de 10 ans. «On va sans doute fonctionner en deux temps, identifier les premières labellisations au cours de ce premier semestre 2024, c’est-à-dire identifier des projets déjà avancés, des territoires qui travaillent depuis longtemps», a déclaré Patrice Vergriete lors d’un colloque sur le sujet à Bordeaux.

«La labellisation, ça veut dire que les principes politiques du Serm sont enclenchés au niveau local. Ensuite, il y aura un travail un peu plus fin avec les services de l’État pour arriver à l’arrêté définitif, j’espère avoir des arrêtés définitifs avant la fin de l’année 2024 pour enclencher la procédure d’aides», a-t-il ajouté. Il a fixé deux objectifs pour ces projets : la décarbonation des transports et le rééquilibrage des aires métropolitaines en faveur des petites et moyennes villes.

Le gouvernement a promis une première enveloppe de 767 millions d’euros pour les études et commencer les premiers travaux, ventilée dans le cadre des contrats de plan État-région (CPER). Promettant une «vraie ambition» budgétaire pour les «mobilités du quotidien», Patrice Vergriete a néanmoins précisé qu’une «conférence des financements» aurait lieu au premier semestre 2024 avec les collectivités impliquées.

«J’espère que ce sera l’occasion de rentrer dans ce débat, d’arriver à quelque chose de conclusif sur l’évolution du modèle économique de la mobilité en France, a-t-il estimé. On peut imaginer des Serm sans l’État, on n’est pas obligé d’attendre tout de l’État.»

Pour l’heure, le Serm de Nantes s’est déjà vu allouer 101 millions d’euros d’ici 2027 et doit être «l’un des premiers à voir le jour» selon les autorités. À Strasbourg, le projet est bien avancé malgré des ratés à son lancement ; et à Bordeaux, l’un des projets les plus avancés avec Lille d’après le gouvernement, le chantier doit monter en cadence progressivement pour aboutir en 2030. Certains Serm ne sont en revanche pas attendus avant 2035 comme à Aix-Marseille ou Grenoble.