Le célèbre réalisateur iranien Asghar Farhadi a été blanchi des accusations de plagiat pour son film Un héros portées par l’une de ses élèves, selon un communiqué publié mercredi. «Le verdict dans l’affaire des accusations de violation du droit d’auteur dans le film Un héros a été rendu et l’œuvre a été totalement dédouanée de ces accusations», indique le texte publié par l’agence de communication du réalisateur.

En 2022, une ancienne élève du cinéaste, Azadeh Masihzadeh, l’avait accusé de plagiat en affirmant que son film s’inspirait de son documentaire All Winners All Losers. Sept experts désignés par la justice iranienne ont «unanimement rejeté toutes les prétentions de la plaignante», selon ce même communiqué.

Un héros raconte l’histoire d’un détenu qui devient célèbre après avoir trouvé une bourse de pièces d’or et l’avoir donnée à son propriétaire au lieu de le garder pour lui, malgré son extrême pauvreté. «Quand un événement a eu lieu, et qu’il en est rendu compte dans la presse, il appartient au domaine public», s’était défendu le cinéaste lors du Festival de Cannes en 2022. «Un héros est une interprétation libre de cette histoire, comme le documentaire de cette personne, il n’est pas question de droits d’auteur», a-t-il poursuivi.

Selon le communiqué, l’accusation était «basée principalement sur des vidéos des séances d’atelier de Farhadi», mais la plaignante avait «altéré ces images pour son propre bénéfice», et le tribunal «a donc jugé ces preuves invalides».

Âgé de 51 ans, le réalisateur d’Une séparation a remporté une multitude de récompenses parmi les plus prestigieuses du cinéma, notamment les Oscars du meilleur film en langue étrangère en 2011 et 2016. Un héros avait reçu en 2021 le Grand Prix du Festival de Cannes, le deuxième prix le plus prestigieux après la Palme d’or.