HAUTS

À 35 ans, Etienne Capoue est l’un de ceux qui étaient présents en 2021 lors de la victoire de Villarreal en Ligue Europa, et aussi pendant l’épopée en demi-finales de la Ligue des Champions l’année suivante. Avec toute cette expérience, le Français a mené ses coéquipiers vers la remontée inespérée dans ce huitième retour de C3 (3-1 score final, 3-5 en cumuler). Il a été le premier à se mettre au diapason avec et sans ballon. Dans le camp de l’OM, le numéro 6 a fait danser la salsa à Jonathan Clauss, puis il a tenté ses premières frappes. A la 31e minute, il est arrivé lancé dans la surface prêt à reprendre le centre de Kiko, sa tête piquée a trompé un Lopez vigilent jusque-là. Ça y est, l’opération «remontada» est lancée. L’ancien du Téfécé ne s’est pas arrêté en si bon chemin, et par deux fois il n’est pas passé loin du doublé. À la pause, le meilleur joueur sur la pelouse c’est lui.

Villarreal a promis une marée agitée aux Olympiens, et ils n’ont pas menti. Le naufrage de la défense marseillaise a commencé d’entrée, et très vite ils ont été mis la tête sous l’eau par le Sous-Marin Jaune. Pris dans les vagues espagnoles, il fallait bien un joueur capable de redresser la barre du navire phocéen. En repoussant un bon nombre de ballons, le portier espagnol a soulagé sa défense. Sur les tentatives des hommes de Marcelino, mais aussi quand Clauss a décidé de lui donner du travail supplémentaire en tirant dans la jambe d’un attaquant adverse. Malgré les 3 buts encaissés, l’homme de la qualification c’est très probablement lui. Jusqu’au bout il a boxé les centres, puisque ses défenseurs n’étaient pas décidés à mettre la tête, et en toute fin de match à 3-0, il a réalisé une superbe horizontale pour maintenir l’OM en vie. Sans lui, la remontada aurait eu lieu.

Quand il y a le feu à la maison, Jean-Louis Gasset fait entrer en jeu son meilleur buteur à la mi-temps pour éteindre les flammes. Après une première tentative ratée et un énorme loupé en face-à-face avec Jorgensen, Aubameyang s’est très bien rattrapé en fin de rencontre. L’OM était au bord du gouffre, et sur une touche anodine dans le camp adverse, ’PEA’ a déposé son vis-à-vis avant de se frayer un chemin vers le but, et a donné un but tout fait à Jonathan Clauss qui a bien suivi. Au bout de 90 minutes cauchemardesques, les Olympiens peuvent enfin respirer.

flops

Lorsque vous faites face à Villarreal, équipe expérimentée en Coupe d’Europe et qui a déjà montré qu’elle était capable de révoltes sensationnelles, comme contre Liverpool en 2022 (ils avaient mené 2-0 avant de s’incliner 3-2), vous devez surveiller vos arrières. Surtout dans le domaine aérien, où ils excellent particulièrement. En multipliant les centres, le Sous Marin Jaune a augmenté ses chances de marquer un but devant des Marseillais en difficulté dans ce domaine. Incapables de mettre la tête, ils ont été complètement dépassés et se sont contentés de laisser Pau Lopez s’en charger. 2 des trois buts encaissés proviennent de centres, ça aurait pu être largement pire.

Depuis l’arrivée de Jean-Louis Gasset sur le banc, son équipe a inscrit un total impressionnant de 18 buts lors des 5 victoires acquises. Ce jeudi soir à la Ceramica, Aubameyang et Harit ont débuté en tant que remplaçants, sûrs d’avoir un avantage assez conséquent. Les offensifs alignés, Ndiaye et Sarr ne se sont pas procuré la moindre occasion lors de la mi-temps qu’il leur a été accordé. La seule situation obtenue, ils l’ont gâchée en tergiversant dans la surface. À la pause, l’OM compte 4 petites frappes tentées par ses milieux de terrains, contre 12 pour Villarreal, un fossé immense mais révélateur. Perdue sans son guide, Marseille a retrouvé son buteur en seconde période avec l’entrée de Pierre-Emerick Aubameyang et celle de Amine Harit. Là aussi ça n’a pas suffi, en témoigne le raté du Gabonais. Heureusement qu’un miracle s’est produit dans le temps additionnel.