HAUTS

Bousculées par les Portugaises lors de première période et le début du second acte, on a bien cru que l’OL allait repartir de l’Estadio de la Luz bredouille. Mais dans un sursaut d’orgueil, le lion s’est réveillé en deuxième mi-temps, et après ça les Aigles ne sont plus jamais redevenues des rapaces. Les octuples championnes d’Europe ont montré pourquoi elles le sont, Cascarino a sonné la révolte en égalisant (64e). Et puis ce fut un récital. Avec deux fois plus d’envie et de qualité technique, les Lyonnaises ont malmené les Benfiquistes, et ont complètement renversé la rencontre. Malgré le but hors jeu de Becho rentrée en jeu quelques secondes plus tôt, la minute qui a suivi a été la bonne. Dabritz qui avait précédemment frôlé le poteau, a smashé sa tête dans le but de Pauels. À 2-1, il n’y a pas eu de retour en arrière. Cette victoire elles sont allées la chercher.

Pour une première dans la matière, Benfica n’a pas à rougir de sa performance. Face à l’équipe la plus titrée en Ligue des Champions, les Portugaises étaient des novices. Jamais elles ne s’étaient qualifiées pour le deuxième tour de la compétition. Pire encore, la dernière fois qu’elles ont affronté l’OL, elles ont été giflées 5-0 à l’aller, 5-0 au retour. Mais au moins, les Benfiquistes savaient à quoi s’attendre et ça s’est vu. Pendant une heure de jeu, on aurait dit que c’était elle les octuple championnes d’Europe, tant elles causaient des difficultés aux Gones. Bousculées, les Lyonnaises ont été méconnaissables et se sont même fait balader à quelques reprises, ce à quoi elles ont répondu par des fautes. Les Lisboètes ont même réussi à mener au score grâce à leur combativité irréprochable, mais en deuxième mi-temps, le manque d’expérience les a rattrapées.

flops

À la recherche de la faille dans la défense lisboète, c’est finalement celle de Lyon qui a craqué en premier. Alors que l’OL avait le ballon au milieu de terrain, Vanessa Gilles a cherché à trouver sa capitaine Griedge Mbock, mais n’a pas assez appuyé sa passe. Jamais dans l’axe répète-t-on souvent à l’école de foot… Trop courte, Mbock n’a pas pu empêcher la prise de balle de Faria, qui ne s’est pas fait prier pour aller marquer en solo devant Endler. En face-à-face, la Portugaise a battu la gardienne lyonnaise sur leur deuxième action franche du match. Quelques minutes plus tard, elle a récidivé sans conséquence heureusement, sinon la tournure du match aurait été sans doute différente.

Les trois internationales françaises étaient alignées au sein de l’attaque lyonnaise d’entrée, mais les trois ont été dans le dur à Lisbonne. D’abord, Le Sommer a eu quelques occasions de marquer, mais elle a souvent manqué de puissance sans ses tirs pour inquiéter Pauels, la gardienne adverse bien en jambes ce mardi soir. Majri a, elle, été bousculée par la défenseuse nigériane Ucheibe et n’a pas pu développer correctement son jeu. Les deux ont été changées avant l’heure de jeu par leur entraîneuse. Concernant Kadidiatou Diani, la meilleure buteuse de la compétition (avec 5 unités), a buté à de nombreuses reprises sur la portière de Benfica, et est restée sur sa faim lorsque Sonia Bompastor l’a remplacée à la 77e minute.