La décision était attendue. Le tribunal de Bordeaux a donné ce jeudi son feu vert au plan de sauvetage des 26 magasins Galeries Lafayette détenus par l’homme d’affaires bordelais, Michel Ohayon, situés dans des villes de province comme Amiens, Chalon-sur-Saône, La Roche-sur-Yon, Libourne et Niort. Cette décision, qui n’est pas une surprise pour les acteurs impliqués dans ce dossier, permet à ces grands magasins de sortir de la procédure de sauvegarde décidée février 2023. Ces commerces restent donc entre les mains de Michel Ohayon, qui les avait repris au groupe Galeries Lafayette en 2018 et 2021, et vont continuer de tourner.
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L’affaire était toutefois mal embarquée en début d’année. Mais, en février dernier, le groupe Galeries Lafayette, principal créancier par les redevances qu’il perçoit et en sa qualité de fournisseur, a finalement décidé d’accepter le plan de sauvetage de Michel Ohayon, l’homme d’affaires Bordelais dans la tourmente. «Les Galeries Lafayette ont donné un avis favorable à ce plan au regard notamment des derniers engagements qui ont été pris par Michel Ohayon pour redonner une impulsion à l’exploitation de ces magasins», déclare le groupe, ayant bien conscience qu’une procédure de redressement voire de liquidation porterait atteinte à son image. «Le respect des engagements pris par Michel Ohayon devant la justice est essentiel pour assurer la pérennité de l’activité», poursuit le groupe.
Les salariés (près d’un millier) sont certainement soulagés tout comme les élus locaux qui étaient inquiets pour l’avenir de leur centre-ville en cas de refus des juges. Ces grands magasins constituent des locomotives commerciales incontournables des centres-villes de ces villes de petite et moyenne tailles.
Mais les préoccupations restent grandes, certains ayant de forts doutes sur les engagements de l’homme d’affaires. Depuis qu’il a récupéré ces magasins, Michel Ohayon n’a pas procédé aux importants investissements nécessaires pour les relancer, insistent plusieurs observateurs. Ces grands magasins sont en outre concurrencés par les centres commerciaux et le commerce en ligne. Et leur format – surdimensionné- est de plus en plus questionné dans ces petites villes.