Le compositeur, chef d’orchestre et acteur central de la vie musical Pierre Boulez, décédé en 2016, aurait eu cent ans en 2025. Son empreinte reste vive dans le milieu de la musique classique, où il compte toujours aujourd’hui parmi les compositeurs de l’après-guerre les plus joués de par le monde. La France, avec qui les relations n’ont pas toujours été simples, honorera sa mémoire en lui consacrant une année d’hommages a annoncé le ministère de la Culture mardi dans un communiqué.
«Nul mieux que lui a réussi à incarner le rôle du bâtisseur ayant fortement contribué à la transformation de l’ensemble du paysage musical français», explique la rue de Valois en précisant que Rachida a confié à Laurent Bayle «la mission de préparer cet hommage».
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Directeur artistique de l’Ircam (Institut de recherche de coordination acoustique-musique), puis directeur à la suite de Pierre Boulez de cette institution, l’ancien président de la Philharmonie de Paris et du Festival Musica compte parmi ceux qui ont le mieux connu le compositeur et musicien. Les deux hommes s’étaient rencontrés au début des années 1980 et Laurent Bayle avait accompagné et défendu les projets de Pierre Boulez, notamment la création de la Cité de la musique, porte de Pantin, en 1995, et son parachèvement, vingt ans plus tard, avec la création de la grande salle de concert de la Philharmonie. Affaibli, le compositeur n’avait pas pu assister à l’inauguration de la salle de 2400 places qui portera bientôt son nom.
«En lien avec la succession de Pierre Boulez, la mission de Laurent Bayle ne se limitera pas à un hommage au passé et à l’œuvre de Boulez. Il s’agira également d’une exploration de l’avenir, interrogeant l’héritage de Boulez par rapport à la création contemporaine et à la nouvelle génération de musiciennes et de musiciens», précise le ministère.