La boxe française K.O. Arsen Goulamirian, seul Français champion du monde jusqu’à samedi, a perdu sa ceinture WBA des lourds-légers aux points face au Mexicain Gilberto «Zurdo» Ramirez à Los Angeles.
Arsen Goulamirian (36 ans), qui n’avait pas combattu depuis fin 2022, n’a jamais pu imposer son rythme à Ramirez (32 ans), désigné vainqueur à l’unanimité des trois juges après les douze rounds de combat. «Il a gagné, il a été plus performant aujourd’hui. Je manque de ring. J’ai pourtant fait de bonnes semaines de sparring (entraînement), mais on ne remplace pas le combat. J’attendais trop, mes mains ne partaient pas. J’ai eu trop de problèmes avant le combat. Je pense que c’est ça qui m’a perturbé sur le ring. Mais le roi n’est pas mort, je suis toujours là, je vais revenir fort, et pourquoi pas pour une revanche.»
Arsen Goulamirian, qui était champion WBA depuis 2018 et avait défendu à quatre reprises sa ceinture, n’a, malgré des coups puissants, jamais paru en mesure de faire vaciller le Mexicain, qui a touché nettement et régulièrement le Français. «Il est inconfortable, je ne m’imaginais pas à ce point-là. Le coach m’avait prévenu pourtant. C’est un serpent. Je n’arrivais pas à le toucher. Un ami qui s’était entraîné avec lui m’avait dit : il ne frappe pas, il touche, mais ce n’est pas un frappeur. Il gêne. C’est le ring, il a été plus fort je le félicite tout simplement. Il passe de partout, tu ne sais pas où le toucher.»
Les juges ont tous les trois donné un score de 118-110 largement en faveur de Ramirez, dans le YouTube Theater à Inglewood (sud de Los Angeles), collé à l’immense SoFi stadium des Los Angeles Rams (équipe de football américain). Goulamirian a concédé sa première défaite en 28 combats. «C’est une défaite mais j’appelle plus ça une expérience, je vais revenir fort, au mois de juin déjà, normalement aux États-Unis», confiait le boxeur. «Je vais prendre 10 jours et repartir à l’entraînement, je ne vais pas arrêter. Je suis déçu de ma compétence, ce que je n’ai pas pu faire, mais je ne suis pas déçu de ma défaite. Là je lui ai donné la victoire».
Champion WBA depuis 2018, il avait défendu à quatre reprises sa ceinture, mais a payé selon lui son manque de combat, alors qu’il n’était monté sur le ring qu’une seule fois depuis début 2020. Ramirez a, à l’inverse, parfaitement relancé sa carrière, lui l’ancien champion WBO des super-moyens de 2016 à 2019, qui est depuis monté de deux catégories mais avait été ralenti par un revers en novembre 2022 contre le Russe Dmitry Bivol chez les mi-lourds. Le Mexicain compte désormais 46 succès pour une seule défaite.