Le Finlandais Kalle Rovanperä (Toyota) a dominé de la tête et des épaules le rallye du Kenya qu’il a remporté dimanche devant une autre Toyota, celle de l’inattendu japonais Takamoto Katsuta. «Cette épreuve est tellement difficile ! Mais on a toujours été bons ici», a déclaré Rovanperä à l’arrivée, se félicitant d’avoir été épargné par les ennuis.
Ce doublé confirme la domination du constructeur japonais sur cette épreuve, considérée comme la plus difficile du calendrier du championnat du monde des rallyes. Depuis le retour du «Safari Rally» à son calendrier en 2021, Toyota s’est adjugé les quatre éditions, deux fois avec le Français Sébastien Ogier (2021 et 2023) et deux fois avec Rovanperä (2022 et 2024). Ces deux pilotes observent cette année un programme à la carte, ne participant qu’à quelques épreuves du championnat. Si ce choix peut se comprendre pour l’octuple champion du monde français âgé de 40 ans, il est plus surprenant pour le Finlandais de 23 ans qui fait le choix de ne pas collectionner les titres immédiatement.
Après avoir fait l’impasse sur le Monte Carlo, manche inaugurale du championnat, Rovanperä avait dû abandonner en Suède. Sa victoire au Kenya le remet donc sur la bonne trajectoire et s’il devrait être absent au prochain rallye de Croatie dans trois semaines, Ogier y sera présent. Le grand perdant du rallye du Kenya est encore Hyundai. Le constructeur sud-coréen avait remporté les deux premières manches du championnat avec le Belge Thierry Neuville au Monte Carlo et le Finlandais Esapekka Lappi en Suède mais a encore été victime de la malédiction du Safari Rally qui le frappe.
Aucune Hyundai ne monte sur le podium comme en 2022 et 2023. Lappi a été contraint à l’abandon vendredi à cause de problèmes mécaniques et l’Estonien Ott Tänak après une sortie de route le même jour. Neuville a lui perdu toute chance quand sa pompe à essence a cafouillé samedi. Il ne se classe en conséquence que 5e à plus de 10 minutes du vainqueur. Il conserve toutefois la tête du classement provisoire du championnat du monde grâce notamment à sa victoire dans la «Power Stage» dimanche qui apporte des points supplémentaires au championnat et qu’il a remportée.
Son plus proche poursuivant, le Britannique Elfyh Evans (Toyota), se classe lui 4e du rallye. Avec le complexe système de calcul de points introduit cette saison en WRC, le Belge compte désormais 67 points pour 61 à Evans. Les déboires des uns ont profité à d’autres et le Français Adrien Fourmaux (M-Sport/Ford) est monté sur la 3e marche du podium. Pour le natif de Séclin (Nord) âgé de 28 ans, c’est une nouvelle belle performance après sa 3e place en Suède et il pointe désormais à la 3e place du championnat avec 46 points.