Les Jeux olympiques vont-ils coûter cher aux contribuables français ? La ministre des Sports et des JO, Amélie Oudéa-Castéra, a assuré aux députés ce mardi 2 avril, dans la soirée, qu’il n’y avait «pas de coût caché ni de dérive budgétaire» s’agissant de la facture des Jeux olympiques et paralympiques de Paris. «Ces JO sont les moins coûteux depuis Sydney (2000, NDLR)», a-t-elle assuré.
Pour le moment, la facture totale des Jeux est de 8,8 milliards d’euros, 4,4 milliards d’euros pour le comité d’organisation (composé des recettes de billetterie, de la contribution du CIO et des recettes de sponsors) et 4,4 milliards d’euros pour les infrastructures (dont 1,7 milliard d’euros publics).
Une semaine plus tôt, le président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, a indiqué que les Jeux olympiques de Paris «devraient coûter» entre trois et cinq milliards d’euros d’argent public, précisant que la facture ne serait connue qu’après l’évènement (26 juillet-11 août). En effet, certains coûts publics ne sont pas encore connus, comme celui de la sécurité assurée par l’État. La ministre a assuré qu’un «travail fin d’évaluation» était en cours, ministère par ministère, pour ce qui est des dépenses de l’État, lors de cette séance de questions dédiée aux JO à la demande du groupe LR.
Interrogée sur la situation délicate du groupe français Atos, partenaire du CIO et du Cojo, en pleine déconfiture, et qui doit assurer notamment des services de cybersécurité, Amélie Oudéa-Castéra a indiqué que la situation était regardée avec «vigilance», de concert avec l’Agence française de sécurité informatique (Anssi).
Questionnée sur la sécurité et le renfort extérieur en policiers et militaires, Amélie Oudéa-Castéra a précisé qu’en plus des brigades cynophiles, compte tenu du manque de chiens renifleurs, il y avait aussi des demandes de «motocyclistes», «brigades équestres», «experts de la fraude documentaire», ou encore «des spécialistes de la lutte anti-drone» notamment. «Fin mars, 35 États ont répondu favorablement pour des renforts notamment sur les risques cynotechniques», a-t-elle dit. Au total, «une quarantaine d’équipes cynotechniques militaires étrangères viendront renforcer le dispositif.»