L’élimination face au PSG : «Des regrets ? J’ai de la frustration quant à la manière dont on se fait contrer en première période. Se faire contrer au Parc des Princes, c’est frustrant, d’autant que ce sont des mouvements qu’on avait identifiés… Prendre le but de cette manière… On aurait pu le prendre différemment. Mais se faire contrer trois fois en première période, c’est au moins deux fois de trop. Steve (Mandanda) nous a laissés longtemps dans la partie aussi. Je pense qu’il fallait séquencer ce match et limiter au maximum les espaces dans la première partie de la rencontre avant d’en ouvrir davantage ensuite. C’est souvent le cas contre Paris, les espaces qui s’ouvrent sur la durée du match. Il y en a eu en seconde période. On a joué beaucoup plus relâché, plus libéré. On a eu des approches intéressantes, quelques situations. Pas de grosse occasion, mais des situations qui auraient pu nous permettre de créer davantage de danger. Après, en s’ouvrant comme on s’est ouvert en seconde période, il y avait des espaces importants pour eux et on sait qu’ils sont redoutables quand il y a ces espaces. Il fallait prendre des risques pour tenter de revenir.»
Pas assez de folie pour espérer : «Tant que tu restes à 1-0 contre Paris, tu as de l’espoir ! Quand tu es proche au score, tu as de l’espoir. En deuxième période, on a eu des ballons de bonne qualité et exploitables. Ils n’ont pas toujours été bien exploités. Après, il y a tellement de qualité et de vitesse en face que, dès que tu fais une erreur, que tu t’ouvres un petit peu, tu paies. Il faut construire les choses. Les joueurs ont essayé. Ils ont tenté. On est tombé contre plus fort aussi. Peut-être qu’il aurait fallu plus de culot plus tôt dans le match, mais je pense vraiment que si on avait ouvert beaucoup plus tôt dans la rencontre, on aurait pris beaucoup plus de buts.»
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Son regard sur le PSG : «Je ne suis pas grand-chose pour juger de leur évolution, mais sur ce match, ils ont très bien tenu le ballon jusqu’aux 25-30 derniers mètres. En tout cas en première période, les situations dangereuses sont principalement venues de transitions, à l’exception d’une percussion individuelle d’Ousmane Dembélé. Ce qui est assez paradoxal avec cette équipe, c’est qu’elle est capable d’avoir de longs temps de possession, et en même temps, il faut avoir de la patience, parce qu’il n’y a pas énormément de projection dans la surface, ça ne vient pas souvent de centres, il ne faut pas ouvrir certains espaces. Il ne faut pas être aveuglé par ce qui peut être dangereux et ce qui est parfois un peu chiant à gérer. Parce que leur possession peut être pénible. Elle l’a été en première période, mais le danger est principalement venu quand il y a eu des espaces, sur des situations de transition. Quand on prépare un match contre eux, il faut essayer d’anticiper tout cela et considérer que la deuxième partie du match est une bonne période pour ton équipe parce qu’il peut y avoir des espaces. Ça s’est produit encore aujourd’hui, mais on ne les a pas assez bien exploités.»
Son regard sur Ousmane Dembélé, son ancien joueur : «Quand on m’interroge sur Ousmane, on me parle toujours de ses défauts. Je réponds toujours sur ses qualités. Je trouve que c’est un joueur hors-norme. Dans le déséquilibre, le dribble, la faculté à créer des espaces, c’est un joueur exceptionnel. S’il avait une qualité de finition supérieure, il serait peut-être Ballon d’or aujourd’hui, c’est vrai. Je vois un joueur hors-norme dans des qualités très fortes, qui viennent s’associer à celles d’un autre joueur hors-norme, qui a d’autres qualités de finition (Mbappé, NDLR). C’est pour cela qu’ils sont aussi redoutables dans le domaine offensif. Ils ont un finisseur de top niveau et un autre qui déséquilibre de manière exceptionnelle.»
Le déchet technique : «On a été plus fort dans le contre pressing, beaucoup plus intense, beaucoup plus investi dans ces phases de jeu. C’est en partie l’explication de notre déchet technique. Ils ont été beaucoup plus intenses défensivement que ça n’avait été le cas en championnat.»
Warmed Omari très énervé à la fin : «Je ne sais pas ce qui s’est passé. Je peux vous parler de ce que j’ai vu, ce que je peux maîtriser et l’analyse que je peux en faire. Le reste, je ne peux pas vous dire ce que je n’ai pas vu…»
Basculer vers le championnat et Monaco après deux défaites : «On a raté notre match à Strasbourg (défaite 2-0 lors de la 27e journée de Ligue 1, NDLR). Mais si on doit avoir peur après une défaite… On est à Rennes, on peut perdre des matches de temps en temps. On a le deuxième bilan sur la deuxième partie de saison jusqu’ici (en championnat). On est sur deux défaites de rang, c’est vrai. On a joué un gros à l’extérieur. On va récupérer, parler entre nous afin d’analyser les choses et on va se préparer pour Monaco, un match difficile contre une équipe très intense, très verticale, avec beaucoup de qualité dans la profondeur, beaucoup de talent sur certains postes. C’est un gros adversaire, qui ambitionnera de finir à la deuxième place. Voilà le défi qui nous est proposé : deux matches de haute volée en trois jours.»
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Steve Mandanda : «Steve a fait un grand match. Après, je ne vais pas me gargariser de l’avoir choisi. J’avais expliqué mon choix avant le match. Il avait des critères qui me semblaient importants sur ce match-là. Mais il confirme qu’il est dans un temps très fort. Il est très performant, décisif. Mais je considère que, depuis trois mois, il est aussi en grande partie responsable de notre redressement, de par ce qu’il dégage, son attitude, son leadership… Il faut évidemment associer tous les autres joueurs du groupe. Mais Steve est, malgré son âge, encore loin de la fin. Il est très performant et fait encore partie des tops gardiens de Ligue 1 aujourd’hui.»
Propos recueillis en conférence de presse