Wilfrid Hounkpatin, pilier du Castres Olympique, a été condamné mercredi à 12 mois de prison avec sursis pour avoir brutalisé sa compagne. Alors qu’il devait participer au huitième de finale de la Challenge Cup, ce vendredi (21h), face aux Anglais de Gloucester, le pilier international (1 sél.) n’a finalement pas été retenu par le CO. Dans un courrier adressé à nos confrères de L’Equipe , le président tarnais Pierre-Yves Revol a ouvert la porte à un prochain retour de son joueur, tout en apportant «son soutien total à la victime et plus largement condamne toutes les formes de violences faites aux femmes».

«S’agissant de la relation contractuelle avec le joueur qui a un contrat à durée déterminée de trois ans, la décision du tribunal de Castres ne l’annule pas et le droit français n’autorise pas un licenciement au motif de cette sanction prise dans le cadre de sa vie privée», indique le dirigeant castrais, ancien président de la LNR, qui entend «bien les voix de ceux qui veulent le bannir des stades», mais ne veut «pas crier avec les loups». Et de poursuivre : «La situation est plus complexe. La justice est passée. Parce qu’il est sportif, doit-il subir la double peine et être privé de son métier ?»

Pierre-Yves Revol ajoute qu’il a «bien lu ses déclarations au procès qui expriment au-delà du fait divers avec son ex-compagne qu’il a regretté et pour lequel il s’est excusé, un certain mal-être et des difficultés à gérer son statut de joueur professionnel.» Le Castres Olympique va «examiner avec lui et peut-être d’ailleurs son environnement, s’il est en mesure de poursuivre son activité professionnelle et en capacité de surmonter cette sanction en se donnant toutes les chances d’avoir à l’avenir un comportement exemplaire. Je n’ai pas la réponse et il lui faudra peut-être du temps pour faire face à la situation.»

Avant d’être condamné en juin dernier par le tribunal correctionnel de Montpellier à 18 mois de prison, dont neuf ferme, pour une bagarre remontant à près de 10 ans, un autre pilier international, Mohamed Haouas, avait été condamné en mai, par le même tribunal, à un an ferme pour avoir frappé sa femme devant le centre commercial où elle travaille. Il avait auparavant quitté son club formateur, Montpellier, pour porter les couleurs de Biarritz (Pro D2), après avoir été recalé par Clermont. Avant de faire son retour au MHR la saison prochaine.