«On a des matches importants à venir, mais le plus important, c’est le prochain», disait Luis Enrique avant PSG-Clermont, ce samedi, pour le compte de la 28e journée, promettant de ne pas avoir son 11 face au Barça en tête. On n’était pas obligé de le croire… Le coach espagnol a largement fait tourner pour ce choc des extrêmes entre le leader parisien au classement de Ligue 1 et la lanterne rouge, quatre jours avant PSG-Barça en quarts de finale aller de Ligue des champions. «Lucho» avait notamment aligné deux titis de 17 ans, Senny Mayulu et Yoram Zague, ou le jeune gardien espagnol Arnau Tenas. «Je ne veux aucun joueur qui pense à Barcelone. Je veux que tout le monde pense à Clermont», avait-il ajouté. En l’occurrence, son équipe, en manque d’intensité (et de repères), a longtemps couru après le score avant d’arracher le nul sur un but de Gonçalo Ramos (1-1). Un point inespéré pour le CF63 ! C’est Habib Keita qui a ouvert le score en première période.

Le turnover pré-C1 opéré par Luis Enrique n’a pas nui à l’appétence pour la possession de son équipe. Domination stérile, avec une frappe cadrée en première période, œuvre de Hakimi (21e), entré à la place de Mukiele (13e). Après avoir pris l’épaule de N’Diaye en plein visage, l’ancien Montpelliérain restait au sol. Sauf qu’une fois remis de ce contact, Mukiele voulait reprendre ! Trop tard. Il a tempêté auprès du staff médical, de Luis Campos et Luis Enrique, avant de rentrer au vestiaire, ulcéré. Étonnant… L’ouverture du score auvergnate l’était tout autant : avec une mauvaise intervention de Skriniar, Virginius remettait sur Keita, qui parvenait à frapper malgré le tacle d’Ugarte (0-1, 32e). Paris tentait de mettre un peu plus de vigueur, mais à l’image de Mayulu, auteur d’un bon début de match mais qui oubliait de tirer en position idéale (34e), ça manquait de mordant. Ou de précision, comme sur cette reprise de volée de Soler (45 3). Sans se poser de question, Mayulu armait depuis l’entrée de la surface et remettait les compteurs à zéro (45 5)… avant que l’arbitre annule le but, à cause d’une faute de Zague au départ (0-1 MT).

Pas de changement de joueurs côté parisien à la reprise, mais un changement de braquet. Plus d’intensité, d’agressivité, et l’édifice clermontois vacillait sérieusement, avec de nombreuses situations sur le but de N’Diaye, qui s’interposait notamment devant Kolo Muani (62e) après avoir été sauvé par sa barre sur une déviation de Hakimi (59e), après un centre de Mayulu. Tenas devait toutefois rester vigilent, comme sur cette tête de Caufriez après un corner (65e). Mais Clermont souffrait. 67e minute, Luis Enrique lançait Mbappé, Lee et Marquinhos, ce dernier rejoignant Jean-Marc Pilorget en tant que joueur le plus capé de l’histoire du PSG (435 matches). Moment d’histoire.

Paris continuait de pousser, avec une lourde frappe signée Hakimi repoussée par N’Diaye sur Ramos… qui trouvait la barre (71e). Mbappé avait suivi mais sa tête était capée sans souci par le portier clermontois. Triple occasion, toujours pas de but parisien… Lequel N’Diaye voyait sa confiance grimper au fil des minutes et des parades, c’est bien logique. La preuve avec cet arrêt sur une belle tête de Ramos (79e). Mais ce qui devait arriver arriva : après s’être appuyé sur Mbappé, Ramos venait tromper N’Diaye de près (1-1, 86e). Soulagement du Parc des Princes. Paris en voulait encore plus. Mbappé en voulait plus, lui qui manquait le cadre (90 1). Mais Clermont tenait son petit exploit face à un PSG tourné vers l’Europe (1-1), mercredi, de nouveau à Paris.