Le président du comité d’organisation des JO de Paris, Tony Estanguet, s’est dit mercredi «un peu surpris» par l’étude d’une ONG s’alarmant de la qualité de l’eau du fleuve où doivent se tenir des épreuves olympiques cet été.

L’ONG Surfrider Foundation a mis en garde lundi contre l’état «alarmant» des eaux de la Seine après avoir réalisé une campagne de prélèvements sur six mois, en dehors de la période prévue pour la baignade.

«J’ai été un peu surpris qu’on fasse une étude sur des qualités d’eau en plein hiver, des moments ou les rivières et les fleuves ne sont pas dans des états qui permettent la baignade», a commenté Tony Estanguet, interrogé sur le sujet au cours d’une conférence de presse.

«Il n’a jamais été question de vouloir se baigner dans la Seine pendant l’hiver, l’objectif, déjà, c’est de réussir à pouvoir se baigner pendant l’été et tout est mis en oeuvre pour que ce soit le cas des l’été prochain», a-t-il dit. «On avance avec sérénité», a-t-il souligné.

La ministre des Sports et des JO, Amélie Oudéa-Castéra, s’est dite mardi «confiante» dans «l’objectif de baisser de 75% la pollution bactériologique de la Seine».

La mairie de Paris et la préfecture de région, à la tête du comité de pilotage du plan dans lequel l’Etat et les collectivités ont injecté 1,4 milliard d’euros pour rendre le fleuve baignable, ont rappelé lundi que cinq grands ouvrages devant permettre d’assurer une Seine propre l’été seront opérationnels «d’ici quelques semaines».

Les analyses effectuées par Surfrider montrent des concentrations en E.coli régulièrement supérieures à 2.000 ufc/100 ml (maximum de 7.250 sous le pont de l’Alma le 7 février) et à 500 ufc/100 ml pour les entérocoques (maximum de 1.190 à la même date).

Des analyses transmises fin 2023 à l’AFP par la mairie avaient déjà montré qu’entre juin et septembre 2023, aucun des 14 points de prélèvement parisiens de l’eau n’avait atteint un niveau de qualité suffisant au regard des directives européennes.