«Ce livre, je l’ai écrit en pensant film et je voudrais le réaliser. Il faut que je trouve quelqu’un pour l’écrire avec moi », a annoncé Anthony Delon, dimanche 7 avril invité dans l’émission Les Incontournables d’Europe 1 de Julia Vignali pour parler de son nouveau roman Bastingage.

Sorti le 27 mars, il est publié aux éditions Fayard. «Anthony Delon signe avec Bastingage un roman inquiétant sur l’emprise, l’aveuglement et les relations toxiques, qui interroge sur nos rapports ambigus avec la douleur et l’amour que nous lui portons quand nous croyons qu’elle nous définit» résume l’éditeur.

Outre sa velléité d’adapter son roman sur grand écran, le fils d’Alain et de Nathalie Delon s’est largement exprimé sur les ressorts de son roman. Interrogé sur une éventuelle inspiration autobiographique concernant notamment son père, le comédien a affirmé avec force que son roman est «une pure fiction». Tout en reconnaissant que son héroïne, Luna, a été imaginée à partir de trois femmes qui ont partagé sa vie. Sa relation compliquée avec son père, Anthony Delon l’a explorée dans son précédent ouvrage Entre chien et loup, récit purement autobiographique écrit comme un «hommage à ces gens qui m’ont construit, un livre sur le pardon, la résilience», rappelle-t-il lors de l’émission.

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«Anthony a réussi un très beau roman, et ce n’est absolument pas une fiction sur son père et sur ce qu’il a vécu», précisait déjà à l’AFP la PDG de Fayard, Isabelle Saporta, en janvier dernier. Elle réagissait alors aux informations de la radio RTL, qui a relevé tous les points de ressemblance entre la vie du héros de Bastingage et celle de son auteur. «J’entends le buzz et je le comprends. On peut tout tirer vers l’autobiographique, et le problème quand on est romancier, c’est qu’on est toujours lu sous ce prisme. Mais c’est injuste pour Anthony, qui raconte autre chose, un amour entre une jeune femme perturbée, fracassée par la vie, que le héros essaie de sauver vaille que vaille», a-t-elle enchéri.

En 2019, le frère d’Anthony Delon, Alain-Fabien, avait également publié un roman d’inspiration autobiographique, De la race des seigneurs, où un apprenti comédien n’arrivait pas à sortir de l’ombre d’un père admiré de tous, mais tyrannique en privé.