Une déclaration qui relance les conjectures sur le sort des otages à Gaza. Le Hamas a indiqué qu’il n’était à l’heure actuelle pas en mesure de localiser les 40 otages dont Israël demande la libération dans le cadre des négociations pour un cessez-le-feu sur la bande de Gaza. Cette information, relayée par plusieurs médias dont CNN, émane d’un haut responsable israélien et d’une autre source proche du dossier. Elle fait craindre que le nombre d’otages encore vivants soit moins important qu’espéré.
La dernière proposition de cessez-le-feu avancée par la médiation du Qatar, des États-Unis et de l’Égypte n’a pas encore reçu l’approbation du mouvement palestinien ni d’Israël. Elle prévoit dans un premier temps une trêve de six semaines ainsi que la libération de 42 otages retenus à Gaza, parmi lesquels toutes les femmes ainsi que des hommes malades et âgés. Le Hamas a déclaré aux médiateurs internationaux ne pas détenir 40 otages vivants répondant à ces critères de libération, indiquent les deux sources citées par CNN. En échange, le Hamas doit obtenir la libération de 800 à 900 Palestiniens incarcérés par Israël, l’entrée de 400 à 500 camions d’aide humanitaire chaque jour dans la bande de Gaza et le retour chez eux des habitants du nord du territoire déplacés par la guerre, selon une source du Hamas.
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«Une partie des négociations consiste à parvenir à un accord de cessez-le-feu afin de disposer de suffisamment de temps et de sécurité pour recueillir des données définitives et plus précises sur les Israéliens capturés», a affirmé dans un communiqué Bassem Naïm, un des membres de la direction du Hamas. Selon lui, les captifs «se trouvent dans différents endroits aux mains de différents groupes. Certains d’entre eux sont sous les décombres, tués avec nos propres concitoyens». Il a ajouté que le mouvement négociait des «équipements lourds» pour les localiser.
Début mars, le Hamas avait déclaré ignorer «qui est vivant ou mort» parmi les otages retenus dans la bande de Gaza depuis l’attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien dans le sud d’Israël le 7 octobre. Plus de 250 personnes ont été enlevées et 129 restent détenues à Gaza dont 34 sont mortes, d’après des responsables israéliens.
«Le Hamas étudie l’offre», avait répété mercredi un porte-parole du mouvement islamiste tandis qu’un porte-parole de Benjamin Netanyahou, le premier ministre israélien, a accusé le Hamas jeudi de «tourner le dos» à «une offre très raisonnable». Un autre haut responsable du mouvement islamiste, Taher al-Nounou, a déclaré jeudi que «ce qui nous a été proposé lors du dernier cycle de négociations concernant le cessez-le-feu ne répond pas à nos demandes». Il a souligné que les demandes israéliennes concernant «un cessez-le-feu temporaire et le maintien de leurs forces dans la bande de Gaza» constituaient des points de désaccord dans les discussions en cours.