Voilà une initiative qui a du mordant. Aux États-Unis, Talon Air, une compagnie charter, et BARK, une société new-yorkaise cotée en Bourse de jouets pour chien viennent de nouer un partenariat pour lancer BARK Air. L’objectif est d’améliorer en vol les conditions des animaux de compagnie en les faisant monter en cabine, avec leurs propriétaires, trop souvent confinés dans un sac trop serré ou subissant le stress d’un vol en soute. Face à la demande croissante d’une solution accessible, BARK Air cherche à révolutionner le monde des transports avec cette proposition, pour laquelle les réservations ont ouvert le 11 avril dernier.
Juste après l’achat du billet, les propriétaires sont contactés par un employé de la compagnie pour recueillir des informations sur leur chien afin de garantir la meilleure expérience possible. Le jour du voyage, les chiens et leurs compagnons arrivent à l’aéroport 45 à 60 minutes avant le décollage et bénéficient d’une procédure d’enregistrement simplifiée. Les chiens sont amenés à faire connaissance avant le décollage de l’appareil, tandis que les propriétaires se font servir un repas préparé par des chefs sur place.
Une fois dans la cabine de première classe, l’expérience prend tout son sens grâce au principe du «Dogs Fly First». Des phéromones apaisantes, de la musique et des couleurs que les chiens apprécient sont diffusées. Tous les passagers à poils ont accès à diverses aides telles que des casques antibruit et des couvertures pour garantir un vol agréable et sans stress. Côté nourriture, à bord, les chiens se voient servir du «Doggie Champagne», du bouillon de poulet et de donuts, entre autres. Ils peuvent sociabiliser avec leurs comparses pendant le vol. Et «si vous croyez que c’est une blague, c’est que vous n’aimez pas les chiens» a lancé BARK dans une vidéo de promotion de ce nouveau service.
Si la proposition peut faire sourire, elle est néanmoins mûrement réfléchie et vise à faire évoluer les mentalités sur les conditions subies par les chiens durant les vols. «Nous pensons que cette initiative permettra de sensibiliser à la mission de BARK de manière rentable» a déclaré Zahir Ibrahim, directeur financier de la marque pour chiens. «Étant donné que nous ne sommes pas tenus de réserver des vols longtemps à l’avance, nous disposons d’une grande souplesse pour affréter des vols de manière opportuniste pendant les périodes de forte demande», a-t-il par ailleurs ajouté.
Comme «aucun chien ne devrait voler dans une cage» selon le PDG Matt Meeker. BARK Air s’est même lancé dans une campagne choc sur les réseaux sociaux en enfermant leur PDG dans une cage pour chiens destinée à la soute. Le but ? Mettre en relief le stress subit par le meilleur ami de l’Homme lors d’un vol à bord d’un avion commercial. Après une heure, il a confié avoir vécu une expérience «particulièrement terrible», avec «le bruit, l’obscurité, l’absence d’eau et de nourriture» cumulés.
Pour l’heure, seules deux liaisons sont proposées à la réservation pour un lancement le 23 mai prochain. La première desservira la région métropolitaine de New York via l’aéroport du comté de Westchester, avec des vols vers la région de Los Angeles via Van Nuys et Londres, en Angleterre, via l’aéroport de Stansted. Il faudra néanmoins mettre le prix : les billets entre New York et Los Angeles oscillent autour des 6000 dollars (soit plus de 5.600 euros) tandis que ceux entre Londres et New York se détaillent à 8000 dollars (soit plus de 7.500 euros). Mais, la compagnie est consciente du prix élevé et espère le réduire avec le temps via son service d’abonnement et sa large clientèle sur laquelle elle peut s’appuyer.