Comment avez-vous vécu ce premier sacre de votre équipe en championnat d’Allemagne ?Amine Adli : Cela a été un soulagement énorme. Tout ce que l’on a fait durant la saison a été récompensé. On a fêté ce titre sur le moment, au stade avec les supporters, puis ensuite dans la soirée entre joueurs. Mais la saison n’est pas finie. On savait aussi qu’on avait des matches importants qui arrivaient très vite. Dès le mercredi, on jouait un quart de finale retour de Ligue Europa à West Ham (1-1, qualification du Bayer). Il a fallu se remettre vite au travail. (Personnellement) L’engouement qu’il y avait autour de l’évènement, mes amis, ma famille présents dans le stade, c’était incroyable. Mais comme mes coéquipiers, j’avais également en tête que le dernier match de notre saison, il est en finale de coupe d’Allemagne pour laquelle on est qualifiée (le 25 mai contre Kaiserslautern/D2).
A-t-il été facile de se remettre au travail ?Naturellement, il y a eu une forme de décompression mais on dispose d’un groupe ambitieux, d’un coach (Xabi Alonso) qui nous pousse parce que tout le monde a conscience qu’on peut aller chercher encore d’autres choses. C’est cette détermination qui fait que les matches jusqu’à présent tournent en notre faveur. À West Ham, on n’était pas forcément très bien la première demi-heure, mais on n’a rien lâché, on s’est donné à fond et on a fini par arracher le match nul.
Un dernier match de championnat le 18 mai, la finale de coupe d’Allemagne sept jours après et une possible finale de Ligue Europa entretemps le 22 mai… Cette semaine peut devenir folle…On connait la date de notre dernier match oui, mais on est concentré sur le match de demain (samedi 17h30) contre Dortmund. Dans le vestiaire, on fait comme on a fait toute la saison : match après match, ça nous a pas mal réussit. On veut gagner tous les matches que l’on dispute.
Terminer invaincu est un objectif ?Non, ce n’est pas quelque chose dont on parle. On veut être performant tous ensemble chaque week-end. On ne prend aucun match à la légère. Il y a certainement des équipes qui peuvent se relâcher en coupe, qui ne font pas de la coupe d’Europe un objectif et ne la joue pas à fond. Ce n’est pas notre cas : on a joué tous nos matches avec énormément de sérieux. La saison est incroyable, grandiose, mais on ne réalise pas ce que l’on est en train de faire. Avec le recul peut-être.
Que pouvez-vous dire de Xabi Alonso, votre entraîneur ?C’est un jeune entraîneur, avec un état d’esprit encore très joueur. Cela fait peu de temps qu’il a mis un terme à sa carrière de joueur. Il sait comment marche un vestiaire, il fait confiance aux joueurs, il nous consulte beaucoup, il n’est pas sur notre dos en permanence. Il sait que si l’on veut performer , il faut que l’on soit aussi sérieux dans notre vie que sur le terrain. Il a réussi à transmettre cette exigence. Il a plein d’idées et une science du foot affirmée. Un mélange de tout ça fait qu’il a cette réussite.
Comment avez-vous pris sa décision de rester au club la saison prochaine malgré les nombreuses sollicitations ?Ça a été un soulagement pour tout le monde parce que tout le monde s’entend bien avec lui. Il a surtout affirmé qu’il restait pour nous, les joueurs. C’est extrêmement valorisant.
Quel est votre objectif pour la fin de saison ?On est déjà champion d’Allemagne, on est en finale de coupe, en demie de Ligue Europa et on n’a qu’une envie, c’est aller au bout. On veut gagner tous les trophées qu’on peut. Arriver à faire le triplé, ce serait magnifique.
Même si elle n’est pas finie, imaginiez-vous réaliser une saison pareille ?Après quelques matches de championnat, l’arrivée des recrues qui s’adaptaient bien, on a senti quelque chose se passer. On savait qu’on avait une bonne équipe et qu’on pouvait faire quelque chose de beau. Mais à ce point-là ? Non! Personne n’imaginait une saison pareille, ni prévoir que l’on compterait aujourd’hui 44 matches sans défaite.