Le groupe Lagardère, racheté par Vivendi, a annoncé mercredi un protocole d’accord préliminaire en vue de la cession du magazine Paris Match au géant du luxe LVMH, dirigé par Bernard Arnault. «Ce protocole d’accord non engageant prévoit», une cession de Paris Match sur «la base d’une valeur d’entreprise» de 120 millions d’euros, comme l’avait révélé Le Figaro il y a quelques semaines. 

La cession se fera sous «réserve de la finalisation des négociations», a précisé Lagardère dans un communiqué. « Avec la stratégie agressive de désendettement de Lagardère par Vivendi, une telle offre pour un actif aussi unique ne se refusait pas », commente un expert du secteur contacté par le journal.

La signature de cet accord a été autorisée mercredi parle conseil d’administration de Lagardère, marquant une nouvelle étape dans les négociations exclusives annoncées fin février par les deux groupes. «L’éventuelle signature des accords définitifs pourrait intervenir fin juillet 2024», selon le communiqué. Soumis à l’aval des autorités de la concurrence, le projet pourrait être finalisé «fin septembre», est-il ajouté.

Déjà propriétaire des quotidiens Le Parisien et Les Échos et actionnaire de Lagardère, Bernard Arnault convoite de longue date son hebdomadaire, pour lequel il avait déjà fait une offre en 2021. C’est «un peu un crève-cœur» mais «c’est une offre qui ne peut pas ne pas se regarder», avait commenté en avril, lors d’une assemblée générale, Arnaud Lagardère, alors patron du groupe éponyme racheté fin novembre par le géant des médias Vivendi.

Quelques jours plus tard, il avait abandonné ses mandats exécutifs, dont celui de PDG, après avoir été mis en examen dans le cadre d’investigations sur le financement de dépenses personnelles par ses sociétés.