La vidéo postée samedi le montrait à son avantage. On y voyait John Textor, aux côtés du prodige brésilien du skateboard, Pedro Vita (14 ans), très à l’aise sur sa planche à roulettes. L’homme d’affaires américain, propriétaire de plusieurs clubs de football dont l’Olympique lyonnais, Crystal Palace et Botafogo, y réussissait même une impeccable toupie à l’occasion de la quatrième édition d’un festival de surf à Saquarema, ville côtière dans l’État de Rio de Janeiro.

Mais cette vidéo n’avait visiblement pas tout recensé. Les médias brésiliens ont en effet rapporté ce lundi que le directeur du Eagle Football Group, âgé de 58 ans et champion de skateboard dans sa jeunesse, a dû subir dimanche une opération au coude droit, consécutive à une chute lors de sa démonstration.

«Je fais du skate depuis de nombreuses années, a déclaré Textor selon des propos relayés par Globo. J’ai fait une très mauvaise chute. Je devrais porter des coudières et ne pas sauter comme je le faisais quand j’étais plus jeune. Mais cela m’arrive tout le temps…»

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Le patron de l’OL est actuellement au Brésil afin d’être auditionné par le Sénat fédéral à Brasília après ses accusations de corruption dans le football brésilien. Selon lui, Palmeiras, champion en titre, aurait acheté des arbitres ces deux dernières années. Il a aussi dénoncé le comportement de joueurs de São Paulo FC et Fortaleza, qui auraient manipulé des résultats pour favoriser Palmeiras.

Ce lundi, le bras droit en écharpe, il a maintenu ses accusations lors de ses échanges avec les parlementaires. Selon Jorge Kajuru, le président de cette commission, il a fourni des «preuves», notamment un enregistrement audio d’un arbitre. «Ce n’était pas une conversation sans contenu. Au contraire, il avait du contenu. Nous avons suffisamment de preuves pour enquêter en profondeur.»

À l’issue de son audition, Textor a eu des mots forts face aux micros tendus. «Il faut nettoyer le football brésilien (…) Ce que nous avons découvert n’est pas différent du reste du monde, de la Belgique, de la France, de toute l’Europe. La manipulation des résultats est une réalité !»