La situation est tendue à Clermont. L’ASM n’a remporté qu’une seule de ses sept dernières rencontres de Top 14 (1 nul et 5 défaites) et reste sur une humiliation sur la pelouse de l’UBB le week-end dernier (41-7). Des résultats pour une piteuse 11e place au championnat à cinq journées de la fin de la phase régulière.

Si les Auvergnats disputent dans une semaine, une demi-finale de Challenge Cup à Londres face aux Sharks de Durban avec l’espoir de sauver leur saison, en Top 14, ils ne nourrissent plus d’ambition. Au contraire, ils sont sous la menace d’une 13e place synonyme de barrage pour le maintien, avec seulement 4 points d’avance sur le 13e, Montpellier.

À la veille de recevoir le leader, le Stade Français Paris, ce samedi soir au stade Marcel Michelin, les Clermontois n’ont donc guère le droit à l’erreur, eux qui sont déjà vilipendés par une partie de leurs supporters, mécontents de la gestion du club et des résultats sportifs.

Christophe Urios a joué sur ce ressort ce vendredi en conférence de presse. «L’ASM est dans un moment de vérité ! C’est dans ces moments que l’on voit les vraies valeurs de tout le monde. Face aux Parisiens, c’est le match idéal pour montrer ce que nous sommes, ce que nous voulons faire. (…) Je ne me mens pas, ni à personne sur le classement. On n’est pas très bien, ni en bas, ni en haut, on est un peu au milieu. Mais, ce qui m’importe, c’est de gagner le prochain match et faire en sorte que l’équipe soit bien préparée pour cela. C’est cela qui nous motive et nous excite, surtout quand ça bouscule et qu’il y a de la pression. C’est ça être compétiteur.»

Le manager de Clermont a également évoqué les critiques. «Quand je lis que Clermont est un empire en péril, qu’il paraît qu’il n’y a pas de leaders, etc.… On nous crache dessus, on ne nous respecte pas, on ne fait pas peur. Donc on devra montrer ce qu’on sait faire. Nous devons réagir en équipe, demain soir au Michelin. C’est le bon moment. Je sens le groupe mobilisé, il y a une espèce d’odeur de sang qui tourne autour de ce match, mais quand on aime la compétition, c’est chouette…»