Les mots échangés avec Randal Kolo Muani à la fin de Lorient-PSG (1-4) : «Pourquoi ? Parce que je suis l’entraîneur. Une fois le match terminé, on célébrait avec nos supporters, mais il est important d’être aux côtés de vos joueurs lorsqu’ils en ont besoin. Randal Kolo Muani est un top joueur. C’est une grande recrue pour le club. Mais il est dans un moment dans lequel il n’est pas totalement en confiance, il n’a pas de réussite non plus, mais il travaille beaucoup. Je l’ai encouragé pour qu’il continue sur cette lancée. Nos supporters savent ce que cela signifie d’avoir des difficultés. Ils vont supporter les joueurs quand ils sont dans un mauvais moment. Et c’est le plus important, c’est à ce moment qu’ils en ont le plus besoin. Je ne peux qu’encourager mes joueurs si ça ne va pas. Quand tout va bien, tout le monde est content. Mon travail, c’est de faire en sorte que tous les joueurs soient bien. Je suis très content de Randal Kolo Muani, ses performances, ses statistiques, il peut faire mieux et je suis sûr que lorsqu’il aura récupéré cette confiance, ses performances seront encore meilleures.»
La compo face au Havre en vue du titre (le PSG doit l’emporter ou compter sur un faux pas de Monaco à Lyon dimanche ) : «Chaque match représente une opportunité pour les joueurs. On m’a récemment rappelé que je change cinq ou six joueurs à chaque match. C’est le mieux pour les joueurs quand l’entraîneur change régulièrement son 11 de départ afin que tout le monde participe. Et je ne vais pas changer mon fusil d’épaule. Pourquoi changer ? Ce sera un match compliqué face à un adversaire qui a beaucoup d’enjeux (les Normands jouent leur maintien, NDLR), un match un peu similaire à celui face à Clermont (1-1). Un match compliqué parce qu’il n’y aura pas beaucoup d’espace. Mais la différence, c’est que si on gagne, on sera champion de France. Avoir la possibilité de le faire devant nos supporters, ce serait parfait, et on veut profiter de cette opportunité.»
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Le PSG encore meilleur d’ici à la fin de saison : «On aborde la dernière partie de la saison dans des conditions très positives. Je n’avais même pas pensé à un scénario aussi positif que celui-là ! Je ne pense pas trop au futur en fait. Ce qui doit arriver arrive, je l’accepte dans tous les cas. Mais on est dans un moment splendide dans tous les sens, presque tous les joueurs sont disponibles à l’exception de Presnel Kimpembe et Sergio Rico, ils ont tous des chances de jouer, les supporters sont très heureux et le club a l’ambition de réaliser quelque chose de différent. C’est une fin de saison très attractive, on est très motivé, on va continuer de se battre pour atteindre tous les objectifs.»
La réussite d’Ousmane Dembélé : «Tous les attaquants de très haut niveau connaissent des hauts et des bas en termes de réussite devant le but. Pour Ousmane, même s’il n’avait marqué qu’un but (avant la double confrontation face au Barça), il avait déjà une dizaine de passes décisives, en plus de tout ce qu’il crée pour nous dans le jeu. Il vit son meilleur moment de la saison en termes de buts marqués, mais en fait, cela ne dépend que d’une chose : son calme au moment de conclure. À l’entraînement, il marque énormément de buts, des deux pieds. Pour qu’il le fasse en match, ça ne dépend que de son calme au moment de tirer. Et s’il décide de passer, ça fera but aussi.»
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La progression au fil de la saison : «En février, on était déjà meilleur qu’en phase de poules de C1. Tout est positif. Je ne sais pas trop quel jour on est. J’avais dit cela (que le PSG serait meilleur en février, NDLR) en décembre. Et on l’a fait. Et on continue de s’améliorer. Un retard par rapport à cette prédiction ? Ne cherchez pas le négatif. S’il y a du retard, ça peut être l’avion, le train, le bus (sourire). L’équipe arrive maintenant à maturité ? C’est vrai. Cela fait partie d’un processus dans lequel le PSG a totalement changé depuis l’été dernier, son identité, ses objectifs, le staff, 11 joueurs qui sont arrivés et d’autres qui sont partis… Il y a eu beaucoup de changements. C’est une période de construction. On verra à la fin de la saison ce qu’on a réussi à faire. Mais la construction continue et je suis convaincu qu’on sera encore meilleur la saison prochaine. Je ne peux pas le garantir évidemment. Mais c’est mon message, mon ambition, mon désir, je veux transmettre à mes joueurs une idée, une façon de jouer. Si on n’y arrive pas, ce ne sera pas très grave. Je n’ai pas toujours accompli ce que je voulais dans ma vie, mes attentes sont souvent plus élevées que la réalité, mais ça ne veut pas dire que c’est un échec.»
Lucas Beraldo : «Il a été exceptionnel. Un si jeune joueur, qui ne parle pas la langue et ne connaît personne, un seul Brésilien dans l’effectif mais s’il y a beaucoup de joueurs qui parlent portugais, quand je vois sa capacité d’adaptation, ses performances, c’est spectaculaire. Il a effectivement peu joué depuis le quart de finale aller contre le FC Barcelone. Il aurait dû jouer le dernier match mais il avait quelques gênes physiques. Beraldo a été une très bonne recrue de la direction sportive et de Luis Campos. Il représente le futur du PSG.»
La pression au PSG : «Tous les entraîneurs connaissent de bons et de moins bons moments, on est sujet à la pression, notamment dans les grands clubs. Mais c’est aussi vrai si vous jouez le maintien. J’essaie d’avoir de l’empathie pour les entraîneurs des autres équipes, de comprendre qu’il est toujours difficile de prendre des décisions. Il faut bien savoir que vous serez critiqué en cas de défaite, même si ceux qui vous critiquent ne voient pas les entraînements et ne savent pas comment vous fonctionnez. Je l’accepte. Ça fait partie du boulot. Mais j’essaie de toujours donner mon maximum, comme tous les entraîneurs. Il faut savoir gagner… et perdre.»
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Des surprises depuis son arrivée au PSG : «Non. Quand j’ai choisi de venir à Paris, j’avais déjà parlé avec Luis Campos, je connaissais le niveau que j’allais trouver. J’ai été très à l’aise dès le premier jour, avec la confiance du club et de la direction sportive. On est tous sur la même ligne. Et avec les joueurs, tout a été très facile. Pas de surprise. C’est un très grand club qui continue de grandir. C’est notre objectif, nous améliorer encore, être exigeant avec les joueurs afin de lutter pour tous les trophées.»
Pep Guardiola estime que certains espaces ne peuvent pas être défendus : «Si Pep Guardiola l’a dit, c’est que c’est vrai (sourire). Il existe effectivement des espaces qui ne peuvent pas être défendus. Nous sommes portés sur l’occupation des espaces, jouer de telle façon que l’adversaire ne peut pas jouer en contre. On cherche à faire mal à l’adversaire. C’est l’adversaire qui donne les espaces à attaquer. Les joueurs prennent les décisions adéquates. Il n’y a pas deux matches identiques, comme il n’y a pas deux adversaires identiques. Deux équipes peuvent défendre de la même façon, il y a toujours des comportements différents. Et ça me motive en tant qu’entraîneur de toujours chercher des solutions pour mes joueurs, en les aidant, en sachant que la difficulté est toujours dans la prise de décision sur le terrain. C’est le plus dur. En vidéo, c’est plus simple…»
Propos recueillis en conférence de presse.