Monaco a arraché la victoire contre le Fenerbahçe (93-88) lors de la deuxième manche à domicile des quarts de finale de l’Euroligue, pour égaliser (1-1) dans la série qui oppose les deux clubs. Désormais, les deux clubs poursuivront leur affrontement par deux rencontres à Istanbul, les 1er et 3 mai prochains, au cours desquels Monaco devra l’emporter au moins une fois afin de disputer un cinquième et dernier match à domicile, qualificatif pour le Final Four de Berlin.
C’est Jordan Loyd qui a pris les choses en mains en fin de rencontre pour permettre à son équipe, bien mal engagée après un très mauvais troisième quart-temps (11-24), de l’emporter à la suite d’un tir primé à huit secondes de la fin. «Jordan a fait la différence, on comprend mieux pourquoi il nous a autant manqué cette saison», a lancé son entraîneur Sasa Obradovic à propos de son meneur souvent absent en raison de ses problèmes au dos, à la suite d’une opération subie cet été aux États-Unis.
Après avoir chuté après prolongation (91-95) mercredi, la Roca Team, sous pression au moment de débuter cette rencontre, a montré de belles ressources mentales face à une équipe qui a longtemps eu une adresse insolente au large (14/22 à l’entame du dernier quart-temps). «On a survécu à la première mi-temps grâce à nos paniers à trois points», a d’ailleurs reconnu l’entraineur lituanien du Fenerbahçe, Sarunas Jasikevicius. «Ensuite on a fait un excellent troisième quart-temps, avant que le match ne se joue sur une faute pas nécessaire ou un rebond raté», a-t-il poursuivi.
Après avoir parfaitement débuté la rencontre avec 16 points d’avance (31-15, 9e), Monaco a, effet, subi une pluie de tirs longue distance, notamment de la part des fines lames Tyler Dorsey (25 points) et Scottie Wilbekin (23 points). Les Monégasques ont dû remonter 9 points dans l’ultime quart-temps (65-74, 30e). Avec abnégation, et même sans John Brown, blessé à l’épaule droite sur un écran de Georgios Papagiannis (26e), la Roca Team y est parvenue sous l’impulsion du trio Motiejunas-Okobo-Loyd.
Comme la saison dernière à ce stade de la compétition contre le Maccabi Tel Aviv, les hommes d’Obradovic ont su retourner la situation pour égaliser dans la série. «Quel dernier quart-temps (remporté 28-14 par Monaco, ndlr), a-t-il soufflé. Mes joueurs ont montré beaucoup de caractère, alors que le Fener avait une confiance incroyable après leur victoire. Il fallait rester concentré.»
Avec un Mike James, «qui a eu du mal face à un des meilleurs défenseurs d’Europe (Calathes, ndlr)», a reconnu Obradovic, mais qui a été très altruiste (8 points, 7 passes, 7 rebonds), Monaco a réalisé une excellente dernière ligne droite. «Mike doit se satisfaire de ça: marquer moins de points et effectuer plus de passes si on parvient à gagner», a assuré son entraîneur.
Après avoir été battu, puis mis sous grosse pression à la fin du troisième quart-temps, Monaco, où Kemba Walker est resté en tribune, est donc revenu très fort. «Désormais, on va à Istanbul avec un gros coeur et beaucoup de confiance, annonce clairement Obradovic. Les rôles ont changé. On a du temps pour se préparer. Maintenant, les masques sont tombés. Je ne m’attends plus à beaucoup de surprises. Mais il faudra du grand basket pour gagner.»