«On espère que tu ne vas pas jouer la victime, tu ne l’es pas Kendji Girac, tu fais souffrir tes proches pour ton égo». C’est en ces termes que la réalisatrice des Chatouilles Andréa Bescond s’est adressée au chanteur qui s’est volontairement tiré une balle pour «simuler un suicide» et «faire peur à sa femme». Rédigés sur fond noir, les messages de la comédienne publiés régulièrement sur Instagram, afin de dénoncer les violences subies par les femmes et les enfants, ne lésinent généralement pas sur les mots.

La critique de la comédienne envers l’acte de Kendji Girac ne déroge pas à la règle. «D’après les médias, tu t’es tiré une balle dans le corps pour mettre la pression à ta femme qui te fait des reproches sur ton comportement à risques. Sache que de menacer de se suicider quand un.e partenaire souhaite interrompre une relation, c’est une torture psychologique infligée à l’autre», considère-t-elle. Et Andréa Bescond d’enchérir: «Quand quelqu’un.e qu’on aime évoque la rupture, on travaille sur soi pour changer les choses et si on ne peut pas, on accepte car personne n’appartient à personne».

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Kendji Girac, blessé par balle lundi 22 avril à Biscarrosse (Landes), voulait «simuler un suicide» pour faire peur à sa compagne qui menaçait de le quitter après une dispute, a déclaré le 25 avril le procureur de Mont-de-Marsan au lendemain de l’audition du chanteur. «Il a dit assumer ce qu’il a fait tout en le regrettant très fortement (…) Je lui ai dit que ces explications lui appartenaient et que le travail judiciaire s’arrêtait», a ajouté le magistrat en évoquant un «tabou» concernant le suicide «dans la communauté des gens du voyage essentiellement pour des raisons religieuses».