C’était, avec neuf nominations et le prix du meilleur réalisateur, le film phare du Fajr Film Festival qui célèbre chaque année le septième art persan à Téhéran. Le drame Le gardien de nuit du réalisateur Reza Mirkarimi a été sélectionné pour représenter l’Iran aux Oscars, dont la 96e édition se déroulera, le 10 mars 2024.
Après avoir examiné 42 œuvres éligibles, présélectionné 15 d’entre elles pour resserrer le choix à trois longs-métrages, le comité de sélection de la fondation Farabi «a choisi le film Negahban-é Shab (Le Gardien de nuit) comme représentant du cinéma iranien», a annoncé cet organisme qui dépend du ministère de la Culture de la République islamique.
Sorti en 2022, ce long métrage raconte l’histoire de Rassoul, un ouvrier villageois qui doit choisir entre ses valeurs morales et l’argent lorsqu’il vient travailler à Téhéran.
Reza Mirkarimi, 56 ans, exploite dans ses films des thèmes liés à la religion et aux traditions avec une approche humaniste. On lui doit Sous le clair de lune, salué par le Grand Prix de la Semaine de la critique au festival de Cannes en 2001, et de Si proche, si loin, prix du meilleur film au festival Fajr de Téhéran en 2005. C’est la troisième fois que Reza Mirkarimi est choisi par les autorités de son pays pour représenter l’Iran à la grand-messe hollywoodienne.
Pour avoir une chance de décrocher la statuette en mars prochain, il faut désormais que Le Gardien de nuit parvienne à se faire une place sur la liste des 15 films présélectionnés début janvier par le comité des Oscars en charge du prix du meilleur film international. Seulement cinq de ces longs-métrages seront nommés le 23 janvier prochain. Chaque année, c’est près d’une centaine de films étrangers qui sont envoyés à l’Académie américaine du cinéma.
Le cinéma persan a été au palmarès des Oscars à deux reprises. Le célèbre réalisateur iranien Asghar Farhadi a remporté l’Oscar du meilleur film étranger: en 2011 pour Une séparation puis en 2017 pour Le Client, une coproduction française.