Annulée six mois plus tôt en raison des manifestations contre la réforme des retraites, la première visite d’État du roi Charles III en France a finalement eu lieu ce mercredi. Une visite officielle minutieusement orchestrée, durant laquelle le monarque britannique s’est déjà rendu au pied de l’Arc de Triomphe, sur les Champs-Élysées et au Sénat.

À lire aussiVisite de Charles III: Emmanuel Macron, le retour du roi et les petits chaussons monarchiques

L’accueil réservé au roi d’Angleterre par Emmanuel Macron est vu d’un bon œil par une majorité de Français (62%), selon un sondage Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro. Mais, le faste du dîner concocté par des chefs étoilés ce mercredi au château de Versailles en l’honneur du couple royal fait l’objet de davantage de critiques. 51% des personnes interrogées désapprouvent la réception tenue dans la galerie des Glaces.

La désapprobation se fait plus forte chez les sympathisants de La France insoumise (65%) et du Rassemblement national (64%). Les partisans socialistes, plus modérés, comptent 50% de mécontents tandis qu’ils sont seulement 44% chez les Verts. Ces derniers sont d’ailleurs plus enthousiasmés par le festin royal que les proches des Républicains qui concentrent 54% d’opinion favorable. Sans surprise, le chiffre explose chez les macronistes pour atteindre 74%. Le séjour royal coïncide avec le premier anniversaire de règne de Charles III. Si le monarque est loin de rivaliser avec les records de popularité de sa feue mère Elizabeth II en France (85 %), il parvient à récolter 62% de bonne opinion auprès des Français. À noter que le chiffre tombe à 51% chez les sympathisants de LFI mais s’élève jusqu’à 71% du côté de LR.

La popularité du roi britannique se voit néanmoins devancer par celle d’une autre personnalité attendue en France dès ce vendredi. Le pape François, qui sera en visite à Marseille pendant deux jours, reçoit 75% d’opinion favorable chez les Français, de droite comme de gauche. Plébiscité par les sympathisants LR (93%), François séduit même la gauche, historiquement plus hostile à l’Église. Le souverain pontife est apprécié de 68% des proches du PS, 70% des Insoumis et 82% des écologistes.