Le torchon brûle toujours au sein de la Nupes. Au lendemain de la comparaison polémique faite par la députée LFI Sophia Chikirou entre Fabien Roussel et le collaborationniste Jacques Doriot, la présidente du groupe LFI à l’Assemblée a fermement déclaré ce samedi 23 septembre au matin sur Franceinfo : «Je ne condamne pas les propos de Chikirou, je dis juste que Fabien Roussel n’est pas Jacques Doriot».
La députée a par contre tenu à dénoncer les «dérives très inquiétantes» selon elle de l’élu communiste : «Lorsque Fabien Roussel parle de frontières qui sont des passoires, lorsqu’il parle de la “France des allocs”, je m’inquiète des propos qui valident des idées de droite, voire d’extrême droite». «Il doit choisir son camp», a-t-elle tranché.
Avant de poursuivre : «Je crois que c’est notre rôle d’alerter sur des dérives. Et de faire attention à ce que des choses ne glissent pas». Évoquant ensuite les élections européennes de 2024, la députée LFI a souhaité souligner : «Ce que nous voulons redire, c’est que si la Nupes était unie, elle battrait Emmanuel Macron et Marine Le Pen aux prochaines élections».
À quelques heures du départ des manifestations organisées contre «le racisme systémique» et les «violences policières», l’élue de la Nupes a par ailleurs déclaré vouloir «retrouver une police républicaine». «Ce n’est pas nous qui disons qu’il y a un racisme systémique dans la police, c’est l’Organisation des Nations unies» qui l’affirme, a-t-elle martelé, en dénonçant un «déni complet du gouvernement».
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Deux mois après la mort de Nahel, tué par un policier lors d’un refus d’obtempérer, et les émeutes qui ont suivi, la députée insoumise a affirmé qu’il n’était «pas normal» qu’aucun acte politique «n’ait été posé». D’après elle, la loi Cazeneuve de 2017 a «instauré en quelque sorte un permis de tuer pour les policiers» sur laquelle il faut absolument revenir.
«Nous ne sommes pas anti-police, nous demandons qu’elle soit mieux formée», a-t-elle ensuite nuancé en affirmant que la loi de 2017 mettait aussi bien en danger les conducteurs que les policiers qui se retrouvaient face à des gens qui avait peur de mourir. «Nous marchons donc pour la défense de la République», a-t-elle conclu.