La RATP est catégorique : «aucune présence de punaise de lit n’a été constatée» dans le train sorti du service commercial pour être expertisé, après le signalement le 27 septembre dernier d’un conducteur de la ligne 8 du métro faisant état d’une possible infestation de sa cabine par le parasite. Et la Régie parisienne va même plus loin, assurant que «ces derniers jours, aucun cas avéré de punaise de lit n’a été constaté dans nos matériels». Et ce, que ce soit aussi bien dans le métro, le RER, les tramways ou les bus.
Rappelant être «extrêmement vigilante sur le sujet», la RATP s’appuie en outre sur les propos rapportés par la présidente de l’Institut national d’études et de lutte contre la punaise de lit (INELP) Marie Effroy, qui a récemment fait savoir sur BFM Paris qu’il n’y avait jamais eu «à ce jour d’infestation très importante dans les moyens de transport, et c’est quelque chose qu’on maîtrise bien». Une bonne occasion pour le groupe de mettre fin à la polémique qui enfle depuis plusieurs jours sur les réseaux sociaux sur la présence de ce parasite dans le métro parisien.
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Pour autant, la vigilance reste de mise de la part des autorités publiques, alors que nombre d’experts font état d’une explosion du nombre de cas avérés en France, et plus particulièrement en région parisienne. «Chaque signalement est pris en compte et fait l’objet d’un traitement pouvant aller jusqu’à la sortie du service commercial du matériel concerné afin d’être expertisé par un prestataire spécialisé», rappelle la RATP, qui promet que «si un nuisible est détecté, un traitement adapté est alors réalisé».
En attendant, le sujet continue de faire débat, au point de devenir hautement politique. Le ministre délégué chargé des Transports Clément Beaune a même annoncé qu’il réunirait les opérateurs de transports, afin «d’informer sur les actions engagées et agir davantage au service des voyageurs». Réunion qui doit avoir lieu ce mercredi en présence de la SNCF et la RATP notamment ainsi que l’Union des transports publics et ferroviaires (UTP), la Fédération nationale des transports de voyageurs (FNTV), l’Union des aéroports français (UAF), la Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (FNAM) et la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (FNAUT), selon son cabinet.
En parallèle, le président des députés Renaissance Sylvain Maillard a annoncé mardi qu’un texte transpartisan serait présenté «début décembre» contre le «fléau» des punaises de lit, tandis que les élus LFI vont déposer de leur côté une proposition de résolution. Du côté du ministre de la Santé Aurélien Rousseau, on tente de désamorcer la bombe : il n’y a, selon lui, «pas de panique générale» à avoir face aux punaises de lit, dont la présence a «certes» été signalée dans de nombreux lieux publics ces dernières semaines mais dont les cas n’ont pas été nécessairement avérés.