Sorti par la petite porte de l’édition 2023 de l’Euroligue de basket, achevée avec une dernière place au classement et 13 défaites consécutives, Villeurbanne est en quête de rachat avec une équipe encore largement remaniée cet été et stimulée par l’entrée dans sa nouvelle Arena.

«Bien sûr, nous sommes allés en finale de la coupe de France et avons remporté la Leaders Cup mais nous avons des standards très hauts à l’Asvel et cette saison sera un peu celle de la revanche pour nous», a prévenu le président Tony Parker mi-septembre dans un entretien au quotidien Le Progrès.

En championnat, l’ambition sera de reprendre le titre à Monaco, «la meilleure équipe sur le papier» selon Parker. La Roca Team reste sur six victoires de rang sur le club rhodanien, toutes compétitions confondues, et compte déjà un bilan parfait de cinq victoires pour zéro défaite depuis le début de saison, contre 3 victoires et 2 défaites pour les Villeurbannais.

Objectif play-off en Euroligue

«C’est humain, quand vous gagnez trois titres d’affilée, c’est dur de rester motivé. Le fait de ne pas être allé en finale a fait bizarre à tout le monde et je trouve que c’est un bon réveil», a dit Parker qui vise une qualification pour les play-offs en Euroligue.

Cette saison, un barrage donnera une chance supplémentaire aux équipes classées neuvième et dixième de se hisser dans le Top 8.

«Peut-être suis-je trop ambitieux mais il faut rêver en grand comme je l’ai dit quand j’ai été intronisé au Hall of Fame (en NBA). Si on se fout de moi, ce n’est pas grave. Je crois en cette équipe et si nous restons en bonne santé, je pense que nous avons une chance», a-t-il estimé aussi évoquant «une équipe complémentaire» rebâtie à l’intersaison.

«Nous avons les bons joueurs aux bons endroits avec de l’expérience et Nando De Colo comme leader exemplaire», a-t-il décrit.

L’Asvel bénéficiera aussi de l’apport de Joffrey Lauvergne, blessé toute la saison dernière, de Timothé Luwawu-Cabarrot (Olimpia Milan), Paris Lee (Panathinaïkos, ex-Monaco) ou encore le retour d’Edwin Jackson (Minorque).

L’Arena, facteur de développement économique

Cette ambition de se hisser dans les play-offs de l’Euroligue se manifeste aussi dans les infrastructures et l’entrée dans la nouvelle Arena le 23 novembre à l’occasion du match d’Euroligue, Asvel-Bayern Munich.

Ce sera le premier événement programmé dans cette nouvelle salle ultra moderne de 12.000 places en configuration basket, située à Décines-Charpieu face au Groupama stadium de l’OL. «Un outil incroyable», se réjouit Tony Parker.

«Cette Arena est un outil de développement très important pour nous et nous devrions avoir un budget bien supérieur qui dépassera cette année les 20 millions d’euros contre 16 en 2023», souligne de son côté le président délégué, Gaëtan Müller.

Pour cette édition 2024 de l’Euroligue, Villeurbanne, club résident de cette salle, y disputera au moins onze matches, peut-être treize.

Ceux de championnat resteront à l’Astroballe, «qui reste très important dans notre projet et l’écosystème du club», selon Tony Parker.

L’équipe de Lyon-Asvel féminin y disputera d’ailleurs toutes ses rencontres d’Euroligue.