Le club du Rocher veut continuer de grimper. Présent au Final Four au printemps pour la première fois de son histoire, Monaco attaque avec davantage d’ambition, nourrie par un recrutement de haute volée, la saison d’Euroligue de basket qui s’ouvre jeudi. Invitée de la plus prestigieuse compétition européenne, l’ASM veut continuer à y creuser le sillon ouvert il y a deux saisons, dans lequel elle a semé une place de quart de finaliste dès 2022 puis, l’année suivante, une troisième place.

Aller plus haut passe donc par franchir la porte du dernier carré, mais «il n’y aura pas d’effet de surprise cette saison» prévient le capitaine Yakuba Ouattara, dont l’équipe «repart de zéro». «On doit oublier au plus vite ce qu’on a fait la saison dernière afin de repartir le plus fort possible. Chaque rencontre sera encore plus compliquée que la saison dernière» a appuyé l’entraîneur Sasa Obradovic. «Il faut comprendre combien il est compliqué de répéter d’une saison sur l’autre une qualification pour un Final 4. Cela se construit progressivement, au quotidien, avec discipline, volonté et beaucoup de travail», a ajouté le technicien serbe.

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Obradovic est à la tête d’un effectif renforcé par l’ancienne star des Charlotte Hornets, Kemba Walker, quatre fois sélectionné au All-Star Game de la NBA entre 2017 et 2020 et 781 matches dans la ligue nord-américaine au compteur. Si un doute entoure l’état de forme du meneur de 33 ans qui, en raison notamment d’un genou gauche souffrant, n’a joué que neuf matches la saison passée, Monaco a également recruté deux intérieurs connaissant l’Euroligue (Petr Cornelie et Mouhammadou Jaiteh) et conservé ses forces vives (Mike James, Donatas Motiejunas, John Brown III, Donta Hall). Pour bâtir un effectif où tous les postes ont été triplés et sur qui pèse «une pression de plus en plus forte», selon le directeur général Oleksiy Efimov.

Son concurrent en France, l’Asvel, semble également s’être renforcé (Timothé Luwawu-Cabarrot, les anciens de NBA Frank Jackson et Mike Scott) afin de ne pas revivre la saison dernière, où elle avait terminé à la dernière place en finissant par 13 défaites. D’autant qu’elle inaugurera sa nouvelle salle (12.000 places) fin novembre, vue comme un levier de croissance économique et dont le parquet sera foulé par la plupart des cadors, à commencer par le Real Madrid, tenant du titre.

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Dans une saison où sont introduits des play-ins, donnant l’occasion aux 9e et 10e de se qualifier pour les quarts de finale, il faudra encore compter sur le club merengue: le détenteur du record de titres (11) a ajouté à son effectif stable le meneur argentin Facundo Campazzo.

Renversé sur le fil en finale (79-78), l’Olympiacos a lui perdu le MVP de la saison Sasha Vezenkov, parti en NBA (Sacramento), et son totem Kostas Sloukas, qui a filé chez le rival du Panathinaïkos. Six fois vainqueurs de la compétition, les Athéniens ont mis les moyens pour retrouver les play-offs (dernière apparition en 2019), attirant également l’intérieur Mathias Lessort, le meneur-arrière Luca Vildoza et surtout le technicien Ergin Ataman, double champion d’Europe (2021 et 2022) avec l’Efes Istanbul. Le club stambouliote, absent des quarts de finale la saison passée, entame donc une nouvelle ère également sans son maître à jouer Vasilije Micic (Oklahoma City).

C’est aussi le cas du FC Barcelone, demi-finaliste au printemps contraint de baisser son budget d’environ 25% et qui s’est séparé de son plus gros salaire, Nikola Mirotic (Milan), et de son entraîneur Sarunas Jasikevicius. Ils ont dans le sens inverse rapatrié Willy Hernangomez (Nouvelle-Orléans) et attiré l’ancien joueur de NBA et N.2 de la draft 2014, Jabari Parker, sans club depuis janvier 2022.

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