Auteur d’une saison presque parfaite, Max Verstappen devrait remporter son troisième titre mondial consécutif ce week-end lors du Grand Prix du Qatar, 17e manche de la saison de F1 disputée à Lusail, où le Néerlandais pourrait être sacré dès la course sprint, samedi. Le Néerlandais, dont l’équipe Red Bull a déjà remporté le titre constructeurs au Grand Prix du Japon le 24 septembre, compte pour le moment 13 victoires, dont une série record de dix consécutives, en 16 courses et possède 177 points d’avance sur son coéquipier mexicain Sergio Pérez alors qu’il reste 180 points en jeu d’ici la fin de la saison.

Sauf catastrophe, le Néerlandais repartira donc de l’émirat avec une troisième couronne en poche: pour repousser l’échéance, Pérez est condamné à un sans-faute samedi lors du sprint et dimanche lors du Grand Prix, deux courses qui seront disputées en nocturne, combiné à une grosse contre-performance du double champion du monde en titre. Un concours de circonstances qui paraît très improbable tant le Néerlandais est régulier au volant de la RB19. «C’est bien de venir au Qatar avec le titre constructeurs déjà en poche. Le circuit est très plaisant ici mais ça sera un week-end difficile en raison de la chaleur, qui pourrait rendre les courses intéressantes. Je peux gagner le championnat lors du sprint et c’est mon objectif. J’espère que ce sera un week-end dont je me souviendrai longtemps!», a déclaré Verstappen.

Pour la deuxième édition du GP du Qatar, après la manche inaugurale remportée en 2021 par le Britannique Lewis Hamilton (Mercedes), Red Bull partira largement favori tant sa monoplace RB19 est supérieure à ses concurrentes. Pérez, décevant depuis plusieurs mois et sous pression, aura aussi pour mission de contenir le retour de Hamilton dans la course à la place de dauphin car le Britannique est revenu à 33 longueurs. Et son écurie vise également la deuxième place au classement des constructeurs, donc les deux Flèches d’argent arriveront surmotivées au Qatar.

«Le premier GP ici avait été un succès pour nous, donc nous avons hâte de revenir pour répéter ce genre de performances. Il y a eu des modifications sur et en dehors du circuit depuis. La clé sera de bien comprendre les conséquences du resurfaçage et de trouver les bons réglages lors des essais libres», a expliqué Toto Wolff, le patron de Mercedes. Avec la course sprint, le format habituel du week-end sera en effet chamboulé puisque les écuries n’auront qu’une séance d’essais vendredi après-midi pour apprivoiser un circuit qu’elles connaissent peu. Le deuxième roulage vendredi soir sera en effet les qualifications pour le Grand Prix de dimanche, tandis que le samedi sera marqué par les qualifications pour le sprint puis la course sprint.

McLaren, de retour au premier plan depuis trois mois et qui reste sur un double podium à Suzuka avec les deuxième et troisième places du Britannique Lando Norris et de l’Australien Oscar Piastri, sera une nouvelle fois un des principaux concurrents de Red Bull. Trois semaines après le succès inattendu de l’Espagnol Carlos Sainz à Singapour, Ferrari, revenu à 20 points seulement de Mercedes au classement des constructeurs, aborde de son côté cette course au Qatar avec prudence. «Sur le papier, le circuit de Lusail s’annonce comme un test difficile pour notre voiture. Depuis le GP de Zandvoort fin août, nous avons beaucoup appris sur la meilleure façon de gérer notre monoplace», a souligné le patron de la Scuderia Fréderic Vasseur.

Alpine, qui a placé ses deux voitures dans les points au Japon (9e et 10e) malgré des qualifications décevantes, tentera de poursuivre son redressement au Qatar, où Esteban Ocon avait pris une belle cinquième place en 2021. «Notre objectif doit être de continuer à inscrire le maximum de points à notre portée. Cette semaine, nous avons deux occasions de le faire avec le sprint samedi. Notre rythme sur un tour est un domaine dans lequel nous devons progresser, comme cela s’est vu récemment», a pointé le directeur de l’écurie française, Bruno Famin. Les fortes chaleurs, avec environ 35 degrés en soirée mais avec un ressenti bien supérieur à 40, la méconnaissance du nouveau revêtement et l’adhérence changeante en raison de la présence ou non de sable pourraient toutefois rebattre les cartes.