Le breaking, sport additionnel aux Jeux olympiques de Paris l’année prochaine, ne figurera pas au programme des JO de Los Angeles quatre ans plus tard, a annoncé lundi le comité d’organisation LA2028.
Le comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Los Angeles 2028 a détaillé dans un communiqué les cinq sports additionnels qu’il propose au Comité international olympique (CIO) en vue de leur potentielle inclusion au programme olympique dans cinq ans: le breaking n’y figure pas, au contraire du baseball/softball, du cricket, du squash, du flag football – ou football américain sans contact – et de la crosse, un sport collectif dérivé des cultures amérindiennes.
Les sports proposés par les organisateurs de Los Angeles-2028 doivent encore être validés par le CIO lors de sa prochaine session, la semaine prochaine à Bombay, en Inde. À l’instar du karaté, intégré aux Jeux de Tokyo en 2021 mais écarté pour les Jeux suivants, le breaking n’aura donc pas de visibilité olympique au-delà de Paris-2024 et de ses «battles» programmées sur le site de la place de la Concorde.
Apparue aux Jeux olympiques de la jeunesse de Buenos Aires en 2018, cette discipline de danse sportive issue de la culture urbaine et du hip-hop est pourtant régulièrement mise en avant par le CIO comme un exemple de sa volonté de développer les sports urbains, plaisant aux jeunes et nécessitant peu d’équipements, trois priorités de la présidence de Thomas Bach.
Le comité d’organisation de Los Angeles 2028 a fait le choix pour sa part d’autres sports notamment liés à la culture ou à l’histoire nord-américaine.
«Ils sont pertinents, innovants et communautaires, joués dans des cours intérieures ou des cours d’écoles, des centres communautaires, des stades et des parcs dans tous les États-Unis et dans le monde entier», a souligné dans un communiqué le président de LA2028, Casey Wasserman. «Ils amèneront de nouveaux athlètes aux Jeux, impliqueront de nouveaux spectateurs et élargiront la présence des Jeux dans les espaces numériques, amplifiant encore la mission de LA-2028 de fournir une expérience sans précédent», a-t-il ajouté.
Le jeu de crosse, ou lacrosse, par exemple provient des cultures amérindiennes, qui lui conféraient une dimension sacrée avant qu’il ne soit codifié et réglementé en une discipline sportive où deux équipes tentent de marquer des buts en envoyant une balle en caoutchouc au moyen d’un manche muni d’un filet.
«C’est encore aujourd’hui un des rares exemples d’un élément de la culture autochtone qui a été accepté et adopté par la société canadienne», souligne la Fédération canadienne de crosse sur son site internet. Le flag football est de son côté dérivé du football américain, mais dans une version où les plaquages sont interdits, remplacés par l’arrachage de bandes de tissus (ou flag) portées par les joueurs à leur ceinture.
Le cricket, quant à lui, est particulièrement populaire dans tout le Commonwealth. «Nous sommes ravis que LA28 ait recommandé le cricket pour son inclusion aux Jeux», a commenté Greg Barclay, président de l’International Cricket Council, dans un communiqué. «Même s’il ne s’agit pas de la décision définitive, c’est un jalon tout à fait significatif en direction d’un retour du cricket aux Jeux pour la première fois en plus d’un siècle», a-t-il ajouté. Le cricket a été sport olympique en 1900 à Paris.