Depuis lundi, les Bleus sont rassemblés à Clairefontaine pour la séquence internationale d’octobre. Au programme, le rendez-vous face aux Pays-Bas vendredi à Amsterdam, qui pourrait valider la qualification de l’équipe de France pour l’Euro (14 juin-14 juillet), et un amical contre l’Écosse mardi prochain à Lille. Ce mercredi, les hommes de Deschamps ont un entraînement à huis clos en fin de journée. Juste avant, Ibrahima Konaté a répondu aux questions des médias dans l’auditorium de Clairefontaine.
« On joue gros sur ce match-là. Ce sera un grand rendez-vous. On a une qualification à aller chercher et eux ont une revanche à prendre (défaite 4-0 le 24 mars au match aller). J’en discute avec Virgil van Dijk (son partenaire de club à Liverpool). Il m’a dit que le match serait très intense, mais ils savent qu’on a une bonne équipe. Comme nous, ils ont des blessés. Ils nous attendent au tournant et on va là-bas (vendredi à Amsterdam) pour chercher la qualification. »
« Au match aller il leur manquait des joueurs, même si ce n’est pas une excuse. À l’aller, on fait une entame exceptionnelle avec 3-0 au bout de 30 minutes. Ce ne sera pas pareil vendredi. Il faut identifier les points où l’on a été un peu faible. On essaiera de faire un match aussi bon, même si ce sera compliqué. Il ne faut jamais partir avec des certitudes avant un match, surtout un tel rendez-vous. L’objectif est de finir premier de ce groupe et on veut gagner tous les matches jusqu’au bout sans prendre de but. »
« J’ai réussi à venir en équipe de France, c’est le premier point et le plus difficile est d’y rester. Je dois travailler en club, faire de bonnes performances quand je suis appelé. Le bilan est positif avec une finale de Coupe du monde, les qualifications à l’Euro qui se sont bien passées, mais la route est longue. Il y a encore beaucoup de travail et j’espère être ici un bon moment. C’est toujours important d’avoir des joueurs avec des responsabilités dans l’équipe. J’aime en avoir en sélection. Les responsabilités, c’est aussi dans la vie du groupe, le comportement avec les partenaires, les supporters. Si j’ai l’occasion de faire partie de cette catégorie, je le ferai avec plaisir, mais si c’est plus tard, j’attendrai. »
« Si je suis incontournable (avec les forfaits) ? Jamais je ne me permettrais de dire ça, surtout pas en équipe de France avec la concurrence à mon poste. Ce n’est pas ma mentalité. Il faut travailler au quotidien et performer quand on est ici. Si j’ai un rôle important à jouer, par rapport aux absents, je vais tout faire pour répondre aux attentes du sélectionneur. Quand on est en sélection, on joue pour le coq et la nation, on ne se soucie pas de qui est à notre droite ou gauche. »
« Il reste encore quelques matches mais j’espère qu’on n’en prendra pas jusqu’à la fin. C’est mon objectif en tant que défenseur et aussi celui de toute l’équipe. Si on y arrive, on le mettra dans une case à la fin des qualifications (sourire). Je n’ai pas d’explications précises (sur le fait de ne pas prendre de but), mais on espère continuer comme ça dès vendredi contre les Pays-Bas. »
« Ce qu’il a fait jusqu’à présent, peu ont réussi à le faire dans le monde du football ? J’apprends beaucoup à ses côtés. Mon objectif est de devenir meilleur que lui (sourire). J’ai d’autres modèles, comme Sergio Ramos. »
« J’ai bien aimé ce moment ou Monsieur Thierry Henry a parlé de la santé mentale des joueurs. On ne le souligne pas assez. Vous, journalistes, vous critiquez, mais cela joue sur la santé mentale (sourire). Peut-être que vous ne vous en souciez pas, mais ce sont des aspects difficiles pour certains joueurs. Aujourd’hui, c’est plus facile de s’exprimer. À titre personnel, j’ai la chance de pouvoir m’exprimer sur ce sujet mais ce n’est pas le cas de tous. On a tous un rôle à jouer, de voir quand quelqu’un ne va pas bien, discuter, échanger. Cela peut changer les choses. »