Huit morts et 20 disparus, dont certains «ont très probablement été enlevés» selon le Quai d’Orsay. C’est le bilan provisoire des victimes de nationalité françaises, au cinquième jour de l’attaque du Hamas contre Israël. Parmi les otages, le petit Eitan, 12 ans, enlevé à moto avec son père. Mardi, le ministère des Affaires étrangères a annoncé la mise en place d’un «vol spécial» destiné au rapatriement de Français ou franco israéliens «les plus vulnérables» encore présents sur place.

Cette initiative a été annoncée mardi par la ministre Catherine Colonna, qui avait évoqué «la mise en place d’un vol spécial par Air France ce jeudi dans le cadre d’une opération coordonnée par le centre de crise» du Quai d’Orsay. Ce «vol spécial» est destiné «à des compatriotes qui le souhaitent, et n’ont pu trouver de places disponibles dans les vols commerciaux encore ouverts à Tel Aviv (…) dans l’attente de la reprise des vols réguliers d’Air France», précise le ministère des Affaires étrangères. Il partira de l’aéroport Ben Gourion de Tel Aviv à 16h40 pour une arrivée à 20h35 à l’aéroport Charles de Gaulle à Paris.

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Le ministère souligne que ce vol est destiné aux «personnes vulnérables», en particulier les «mineurs isolés et femmes enceintes». ou toute personne «en situation de handicap ou en situation médicale présentant une urgence particulière». Les Français qui souhaiteraient être évacués doivent se signaler avant 15 heures (heure de Tel Aviv) ce mercredi 11 octobre, à l’adresse email indiquée sur le site internet du ministère.

À l’instar de presque toutes les compagnies reliées à Israël, Air France – qui opérait jusqu’alors deux allers-retours par jour entre Charles-de-Gaulle et Tel-Aviv et trois vols par semaine entre Lyon et la capitale israélienne – et sa filiale bon marché Transavia ont suspendu leur desserte de vols commerciaux dès samedi. Mais quelques vols ont cependant perduré, la compagnie israélienne El Al ayant maintenu son activité. Quelques étrangers, dont des Français, ont sans doute pu s’y embarquer pour quitter Israël. Mais un grand nombre d’entre eux sont encore sur place. En 2022, le Quai d’Orsay recensait 57.000 ressortissants français en Israël.

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Des milliers d’étrangers sont bloqués en Israël et dans les territoires palestiniens et la France n’est pas la seule à organiser des opérations de rapatriement. L’Argentine a déjà entamé ces opérations avec l’envoi d’un avion militaire. Le Nigeria a aussi rapatrié 310 de ses ressortissants qui se trouvaient en Jordanie après avoir quitté Israël par la route. La Suisse et l’Espagne ont également affrété un vol spécial mardi depuis Tel-Aviv. Le Brésil, la Corée du Sud et le Canada prévoient de faire de même dans les prochains jours.