Alors que se profilent des Championnats d’Europe à Montpellier (3-5 novembre) très importants en vue des futurs Jeux olympiques de Paris 2024, Clarisse Agbégnénou se retrouve à devoir gérer un litige autour d’un appartement qu’elle loue à Maisons-Alfort, dans le Val-de-Marne. Un appartement où vivent, depuis 2015, une femme, présentée comme une amie d’enfance de la judokate, et ses trois enfants. La cause du litige ? L’insalubrité des lieux, avec notamment un taux d’humidité dépassant les 75% selon les services de la municipalité, venus faire des relevés. Ce qui pourrait être la cause des problèmes de santé de deux des enfants, l’une, âgée de 6 ans, souffrant de nombreux épisodes de bronchiolite, tandis que la benjamine, âgée de 3 ans, doit composer avec de l’apnée du sommeil.
Une forte humidité que ne nie pas Clarisse Agbégnénou. En revanche, ce dont se défend la double championne olympique de Tokyo, c’est d’être restée inactive et sourde au problème. «J’ai été très malheureuse de voir comment les faits ont été détournés», a-t-elle ainsi affirmé ce mardi lors d’un point-presse à l’Insep. «Je suis vraiment de bonne foi et j’ai tout fait pour que cette personne soit bien. Surtout quand on parle d’enfants, je suis la première concernée, donc cela m’a affecté car j’ai pensé directement à ma fille.» Et celle-ci de poursuivre, visiblement très touchée : «J’ai tout fait pour ce que cela se passe bien. J’ai engagé une entreprise pour effectuer les travaux, mais la porte n’a jamais été ouverte. Maintenant, j’espère que cela va se résoudre très rapidement, aussi bien pour elle que pour moi. Les enfants ne peuvent pas vivre comme ça, mais ce n’est pas de mon fait. Tout est parti d’un dégât des eaux dont je n’étais pas responsable et derrière, j’ai tout fait pour arranger ça.»
Au-delà de ce litige, Clarisse Agbégnénou a également regretté la médiatisation de l’affaire qui en a été faite, entraînant, comme trop souvent, une condamnation immédiate sur les réseaux sociaux. «Je n’aime pas qu’on parle mal de moi si ce n’est pas fondé», lâche-t-elle, déterminée. «J’accepte toutes les critiques, le débat… On peut me trouver des défauts, nous pouvons en discuter et essayer de trouver un terrain d’entente. Mais mentir et me faire du mal alors que j’essaie de faire en sorte que la personne soit bien, cela me dérange énormément et je trouve cela vraiment dommage de vouloir m’accabler simplement parce que je suis une personnalité publique. Derrière, je reçois des messages d’insultes ou pour me dire qu’on ne pensait pas que j’étais comme ça. Mais ne pensez pas cela. Si vous avez besoin d’une information, j’ai tous les papiers qui démontrent que j’ai fait appel à une entreprise, et que j’ai aussi appelé le service d’urbanisme de la ville qui est passé.»
Maintenant, la judokate, pour se concentrer sur sa carrière, a décidé de confier l’affaire à un avocat, en intentant notamment une action en justice contre sa locataire, réclamant la somme de 5264 euros au titre des loyers impayés. Et Clarisse Agbégnénou de conclure, au moins pour l’instant car l’affaire pourrait mettre du temps avant de trouver son épilogue : «Forcément, quand on ne connaît pas la situation, on peut facilement m’accabler. Mais les faits ont été détournés. Le mensonge, cela m’affecte. J’ai toujours été comme ça, quand j’étais jeune, on m’appelait la justicière. Je trouve cela tellement décevant de mentir. Mais je reste droite dans mes baskets et je continue d’avancer. Après les Championnats d’Europe, si cette personne est enfin prête à ouvrir sa porte, je relancerai l’entreprise pour que des travaux soient faits.»