Environ 350 objets parmi les 2000 qui ont été dérobés au British Museum ont été retrouvés, a annoncé mercredi son président George Osborne, lors d’une audition parlementaire sur ces vols très embarrassants pour la célèbre institution londonienne.
L’annonce de ces vols en août a constitué une déflagration pour ce musée, qui est l’un des plus prestigieux du monde. Son directeur, Hartwig Fischer, en poste depuis 2016, avait annoncé sa démission dans la foulée.
Quelque 350 objets «ont été retrouvés. (…) Donc nous avons de quoi préparer une bonne exposition, qui n’était bien sûr pas prévue auparavant», a déclaré George Osborne devant les députés. «Il y a beaucoup d’intérêt pour ces objets», a-t-il ajouté. Les pièces volées sont de petits objets non exposés, des bijoux, des pierres semi-précieuses et de la verrerie, et qui étaient conservés dans les réserves du musée. La «grande majorité» faisait partie du département de la Grèce et de Rome, selon le British Museum.
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Fin septembre, l’institution a lancé un appel au public pour l’aider à les retrouver, publiant sur internet des photos d’objets ressemblant à certaines des centaines de pièces volées. «Nous avons été victimes d’une opération interne menée par quelqu’un qui, selon nous, a volé le musée pendant une longue période», a dit George Osborne. «De nombreuses mesures ont été prises pour dissimuler (les vols). (…) De nombreux documents ont été modifiés», a-t-il ajouté.
L’institution avait indiqué mi-août avoir renvoyé un employé tandis que la police de Londres a précisé avoir interrogé un homme, sans le nommer, mais n’avoir lancé aucune poursuite en l’état. Le directeur par intérim du musée, Mark Jones, a affirmé que les règles pour accéder aux chambres fortes avaient été modifiées après les vols. «Désormais, personne n’est autorisé à entrer seul dans une chambre forte et cette mesure, associée à un grand nombre d’autres mesures, devrait permettre d’éviter que ce type de vol ne se reproduise», a-t-il assuré aux députés.
Le musée a annoncé mercredi des plans pour améliorer l’accès à ses collections et faire en sorte que tout soit documenté et visible sur internet. Ce projet devrait prendre cinq ans. «C’est une tâche considérable, avec 2,4 millions de dossiers (sur des objets, Ndlr) à télécharger ou à mettre à jour, mais plus de la moitié a déjà été réalisée et, lorsqu’elle sera achevée, tout le monde pourra voir tout ce que nous avons», explique Mark Jones, cité dans le communiqué.