Une désillusion dure à digérer. Trois jours après l’élimination des Bleus en quarts de finale de «leur» Coupe du monde face à l’Afrique du Sud, l’ouvreur tricolore Matthieu Jalibert a évoqué, sur les ondes de RMC , cette défaite rageante. «Honnêtement c’est très très dur. C’est vraiment un moment très compliqué pour moi et pour toute l’équipe. On était vraiment abattus à la fin du match, raconte-t-il. Il y avait beaucoup de tristesse et c’est vrai que dans ces moments-là j’aime bien être seul pour couper un peu. En ce moment je n’ai pas forcément envie de retrouver les terrains, j’ai envie de m’isoler et de rester avec mes proches. Que cela soit physiquement et mentalement.»
Dans les jours qui viennent et évoquant les prochaines échéances des Bleus, il souligne qu’«après un échec, il y a une dynamique avec de la colère, du déni et le fait de remonter la pente petit à petit.» Et l’ouvreur de l’UBB de revenir sur le match en lui-même : «Je pense qu’à certains moments, on en a trop fait et on a surjoué. Au final on s’est un peu fait prendre à notre propre jeu c’est-à-dire que dès qu’on perdait un ballon ils jouaient au pied, créaient du déséquilibre et on a pris des essais bêtement.» Selon, le XV de France «a manqué de réussite, même si on a été pris sur des duels aériens et qu’on était en difficulté sur la couverture après la perte d’un ballon», mettant en lumière «l’efficacité, la pression et l’opportunisme» des Boks.
Matthieu Jalibert – qui explique dans le Moscato Show qu’il a été touché au dos sur un plaquage d’Eben Etzebeth – est également revenu sur l’arbitrage du Néo-Zélandais Ben O’Keeffe. «C’est compliqué parce que dès que tu perds, il y a cette frustration et tu cherches un coupable. Mais le problème, je pense que sur la première heure c’est nous. On a eu des périodes de domination où on était vraiment en place, que l’on a eu des occasions mais où on n’a pas été capables de marquer, avance-t-il. On s’est mis dans une position où on a laissé les Sud-Africains revenir et y croire. Forcément, l’arbitre est humain. Je ne vais pas revenir sur toutes les décisions, peut-être qu’il s’est trompé mais il est humain et tout le monde fait des erreurs.»
Malgré tout, le demi d’ouverture de Bordeaux-Bègles souligne que les Bleus ont su faire rêver le public français durant cette compétition. «On n’est peut-être pas champions du monde mais on a laissé une bonne image et on a gagné le cœur des Français. À Bordeaux, je vois aussi le regard et le discours des gens depuis mon retour, cela nous réchauffe aussi le cœur, confie-t-il. Depuis le début de la compétition, on a eu beaucoup d’amour. On sent que, dans la défaite comme dans la victoire, les gens sont toujours avec nous. Et ça c’est le plus important.»