Le comité d’organisation des JO 2024 et des agences d’événementiel chargées des cérémonies d’ouverture à l’été 2024 ont été perquisitionnés mercredi dans le cadre d’une nouvelle enquête menée au parquet national financier, a appris l’AFP jeudi de sources proches du dossier. D’après ces sources, le Cojo et les sociétés Double 2, Ubibene, Obo et Paname 24 ont été perquisitionnés par les enquêteurs financiers de l’Oclciff, une information confirmée de source judiciaire à l’AFP.
Cette dernière source a aussi confirmé que «ces opérations interviennent dans le cadre d’une enquête préliminaire dirigée par le PNF des chefs de prise illégale d’intérêt, favoritisme et recel concernant plusieurs marchés liés aux JO 2024, ouverte postérieurement aux perquisitions du 20 juin 2023», date à laquelle plusieurs sites, dont le comité d’organisation, avaient déjà été perquisitionnés dans le cadre d’autres enquêtes ouvertes par le PNF. «Paris 2024 confirme que le PNF s’est présenté à son siège mercredi 18 octobre, et a obtenu l’ensemble des informations qu’il demandait. Paris 2024 collabore pleinement à l’enquête comme il l’a toujours fait», a confirmé de son côté le Cojo à propos de la perquisition de mercredi.
La perquisition au siège de Paname 24 est particulièrement significative : telle qu’elle se présente, cette société associe «cinq des plus grandes agences de production événementielle françaises», parmi lesquelles Ubi Bene, Obo et Double 2, et a pour objet la production exécutive des cérémonies d’ouverture des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, prévues les 26 juillet et 28 août. Avec cette nouvelle enquête, le PNF est donc chargé d’au moins trois procédures concernant des marchés passés pour l’organisation des JO 2024.
Deux premières enquêtes portent sur des soupçons de favoritisme et de détournements de fonds publics lors de l’attribution de marchés par le Comité d’organisation (Cojo) de Paris 2024 et la Solideo, l’établissement responsable de la construction des ouvrages olympiques pour 2024. Les enquêteurs s’intéressent à une vingtaine de contrats potentiellement litigieux, selon une source proche de l’enquête.